Prendre la décision de partir en mobilité, c’est faire le choix de sortir de sa zone de confort. Cela implique, en premier lieu, de quitter temporairement le logement où vous avez vos habitudes, que vous viviez encore chez vos parents ou que vous soyez déjà autonome. Le temps de votre période d’études ou de stage à l’étranger, vous devrez donc trouver un nouveau toit pour vivre. C’est même l’une des premières questions qui préoccupe les aspirants à la mobilité, soucieux d’être bien installés pour vivre sereinement leur séjour. Heureusement, vous pouvez compter sur vos établissements ou structures d’envoi et d’accueil pour vous aider à trouver un logement à l’étranger et sur les aides financières possibles, par exemple la bourse du programme Erasmus+. Le point sur les options qui s’offrent à vous.
Sommaire :
Trouver un logement pour vos études ou votre stage à l’étranger suppose dans un premier temps de vous informer sur la ville où vous allez vivre. Loyer moyen selon les zones géographiques, réseau de transport, réputation des différents quartiers… Ne prenez pas le risque de passer trois heures dans le métro pour aller étudier, ou de vous retrouver dans une zone peu sûre.
Si de nombreuses informations sont disponibles sur Internet, il peut être intéressant de vous renseigner auprès de vos pairs. Vous pouvez vous tourner vers l’association Erasmus Student Network (ESN), présente dans 40 pays, qui a notamment pour objet d’aider à l’intégration des étudiants internationaux. Mais aussi, vers des associations locales au sein de votre établissement d’accueil. Par ailleurs l’application Erasmus+ est une ressource utile. Gratuite, elle permet de remplir en ligne ses formalités et donne accès à un espace d’échanges permettant la circulation de conseils au sein de la communauté Erasmus+.
Faites le point sur vos besoins. Selon que vous partiez pour quelques semaines ou une année entière, vos exigences ne seront pas forcément les mêmes. Interrogez-vous aussi sur votre tempérament. Êtes-vous de ceux qui ont besoin de calme, ou préférez-vous un mode de vie en communauté, plus animé ? Bien entendu, votre budget aussi entrera en ligne de compte dans la recherche de votre logement.
À lire aussi : Comment trouver une colocation Erasmus+ ?
L’une des solutions les plus évidentes est la résidence étudiante. « Votre premier réflexe doit être de vous rapprocher de votre établissement d’accueil », conseille Sandra Vessier, directrice du service des Relations internationales de l’université Bretagne Sud. Celui-ci sera à même de vous renseigner sur les modalités d’accès au logement universitaire à l’étranger. Notez que le quota de places disponibles peut parfois être limité, surtout dans les grandes villes. En effet, certains critères doivent éventuellement être remplis pour postuler (notamment des critères sociaux). Mieux vaut donc s’y prendre au plus tôt.
Les établissements disposent parfois de leurs propres résidences et proposent des places aux étudiants en échange, « conscients que l’offre de logement est un vrai facteur d’attractivité pour les attirer », constate Sandra Vessier. Il arrive que les universités soient situées sur de vastes campus disposant d’une offre importante de chambres ou de studios. Un modèle courant en Amérique du Nord, en Chine ou encore en Inde. Mais que l’on peut retrouver aussi en Europe.
Loger en résidence étudiante est généralement la solution idéale. Vous serez certainement établi près de votre lieu d’études pour un loyer souvent plus intéressant que ceux proposés dans le parc privé. De plus, votre logement sera déjà meublé et vos démarches simplifiées. Enfin, vous vivrez avec d’autres étudiants locaux et/ou internationaux, ce qui permettra de belles rencontres.
À lire aussi : Tout savoir avant de partir étudier au Canada
On le sait moins, mais il arrive que des stagiaires soient hébergés par leur entreprise à l’étranger. Une réalité courante pour le Lycée polyvalent Christian Bourquin à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Il propose chaque année des mobilités de stage de 16 semaines pour 20 à 25 étudiants en BTS MHR (Management hôtellerie restauration) et BTS Tourisme.
« Nous nous appuyons sur des établissements partenaires, qui nous font profiter de leur réseau d’entreprises. Certaines peuvent loger nos jeunes. Ce sont des hôtels ou des restaurants qui sont habitués à accueillir leur personnel pendant la saison touristique. Ils disposent donc de chambres ou d’appartements prévus à cet effet ! », explique Hervé Matter, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques de l’établissement. N’hésitez donc pas à poser la question ! Si l’entreprise ne peut pas vous proposer directement une résidence, peut-être dispose-t-elle de contacts précieux pour vous aider à trouver un logement dans le cadre de votre mobilité à l’étranger.
À lire aussi : Quelles aides pour faire un stage à l’étranger ?
Si vous n’avez pas accès à une résidence universitaire ou que votre structure d’accueil ne peut vous héberger, il est possible de trouver un logement dans le parc privé. Solution moins onéreuse que de louer un appartement seul, la collocation est prisée par nombre de jeunes en mobilité Erasmus+. Selon les pays, la quête sera plus ou moins ardue et le loyer plus ou moins coûteux. Là encore, n’hésitez pas à solliciter votre structure d’accueil qui dispose peut-être de ses propres réseaux !
« Faut-il chercher sur place ou depuis la France ? » C’est une question régulièrement posée par les jeunes qui se préparent à partir en mobilité ! S’il est vrai que vous rendre à l’avance dans votre pays d’accueil permet de visiter des logements. Mais aussi, d’éviter les mauvaises surprises, cela n’est pas toujours possible. Heureusement, grâce aux technologies, il existe de nombreux moyens d’effectuer votre recherche à distance. Pour trouver votre bonheur, vous pouvez bien sûr faire appel à une agence immobilière. Mais aussi répondre à des annonces de particuliers sur internet ou passer par des applications. Il est cependant conseillé, avant de commencer, de bien se renseigner sur la législation en vigueur dans votre pays de destination (caution, assurances, justificatifs, loyers d’avance, conditions de sortie du logement…). Soyez attentifs à vos garanties (annulation, etc.) et ne procédez à aucune transaction financière avant d’avoir signé un contrat !
« Pendant ma mobilité, j’ai loué une chambre chez l’habitant en passant par un site Internet de l’université », se remémore Camille Tual. En 2017, la jeune femme est partie en mobilité Erasmus+ d’un semestre pour étudier à l’université de Victoria (Colombie-Britannique) dans le cadre d’une licence à l’université Bretagne Sud. Une solution qu’elle a préféré à un logement sur le campus. « Cela m’a permis de m’imprégner du mode de vie canadien jusqu’au bout. Ma famille d’accueil avait même un Terre-Neuve à la maison. On a fait du canoë, et on s’est baignés en novembre ! ». En somme, de nombreuses découvertes culturelles à la clé, et l’obligation de pratiquer la langue de son pays d’adoption. D’un point de vue pratique, la famille d’accueil offre un cadre rassurant et peut également jouer le rôle d’appui en cas de soucis (besoin d’un rendez-vous médical, par exemple).
Solution alternative : cohabiter avec un senior. Lancée par un collectif de structures européennes, en partenariat avec ESN France, la plateforme WeCareWeShare facilite la mise en relation de jeunes en échange et de séniors pour mettre en place des « cohabitations intergénérationnelles et interculturelles ».
À lire aussi : Quels avantages à choisir un hébergement en famille d’accueil pour un séjour à l’étranger ?
Dans le cadre d’un séjour à l’étranger court – ou encore si l’on n’a pas trouvé son logement définitif au moment où l’on arrive dans son pays d’accueil – il est envisageable de poser ses valises dans une auberge de jeunesse. Celles-ci proposent diverses formules, y compris des chambres individuelles à des tarifs intéressants. Le confort ne sera cependant pas optimal puisqu’un certain nombre d’équipements. En effet, les cuisines et les douches, seront partagés avec les autres résidents.
Selon les opportunités, les plus aventureux pourront même opter pour des solutions de logement originales pendant leur mobilité Erasmus+. Parmi celles-ci, citons le camping, mais aussi le wwoofing. Consistant à travailler dans une ferme bio sur son temps libre en l’échange d’un logement –, ou encore le couchsurfing…
Lorsque vous partez étudier ou faire un stage à l’étranger dans le cadre de votre cursus, il vous est possible de bénéficier d’un soutien financier pour faire face aux dépenses de la vie quotidienne : logement, transport, alimentation… Parmi les dispositifs existants, citons par exemple l’Aide à la mobilité internationale (AMI), les aides pouvant être délivrées par votre région et bien entendu le programme Erasmus+ !
Une mobilité Erasmus+ vous permet de recevoir une bourse d’un montant de 200 euros à près de 750 euros par mois selon le pays où vous séjournez. Un montant qui peut même être supérieur si vous êtes considéré comme public éloigné de la mobilité, en raison par exemple d’un handicap, d’obstacles financiers ou sociaux. De plus, une prime de 50 euros est allouée à ceux qui choisiront un mode de transport à faible émission carbone pour se rendre dans leur pays d’accueil. Vous y aurez droit, par exemple, si vous préférez le train à l’avion.
À lire aussi : Comment financer ses études à l’étranger ?
Vous savez tout, à présent, sur les meilleures façons de trouver un logement à l’étranger. Nous vous souhaitons une bonne et fructueuse recherche !
Partir à l’étranger avec le programme Erasmus+
Si vous souhaitez partir étudier, faire un stage et vous former à l’étranger, trouvez toutes les informations nécessaires sur notre rubrique Partir à l’étranger avec Erasmus+