Publié le 14 décembre 2020
Les institutions européennes se sont entendues samedi 12 décembre 2020 sur le règlement du prochain programme Erasmus + 2021-2027 et sur le montant de son budget : 23,4 milliards d’euros constants (26,5 milliards d’euros courants). C’est une augmentation de 80% par rapport au budget de la période 2014-2020.
Objectif : 10 millions de mobilités et un Espace Européen de l’Education
« C’est une formidable opportunité pour que les acteurs de l’éducation et de la formation consolident un Espace Européen de l’Education dans lequel élèves, apprentis, étudiants, adultes en formation, enseignants, formateurs pourront circuler pour étudier, faire des stages, travailler et, demain, obtenir un diplôme européen » commente Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation.
Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’Innovation, la Recherche, la Culture, l’Education et la Jeunesse fixe des objectifs chiffrés. « Au cours des trois dernières décennies, la participation à Erasmus + a stimulé le développement personnel, social et professionnel de plus de 10 millions de personnes, dont près de la moitié entre 2014 et 2020. Avec un budget presque doublé pour la prochaine programmation, nous allons nous efforcer de toucher 10 millions de personnes supplémentaires sur les sept prochaines années. »
Nouveautés et enjeux d’Erasmus + 2021-2027 : inclusion, numérique, transition écologique
- Renforcer la dimension inclusive du programme : l’accès à Erasmus + sera facilité pour les petites structures et les personnes les moins favorisées. Les accréditations Erasmus + permettent d’organiser la mobilité sur 7 ans selon le rythme de chaque structure. Des projets plus courts seront créés, dès 2 partenaires. Les consortia (groupements d’établissements) permettront encore d’optimiser les efforts, d’alléger le poids administratif et d’intégrer de petits établissements qui, seuls, n’auraient pas les ressources pour répondre aux appels à projets.
- La mobilité sera ouverte à un public encore élargi. Les élèves de l’enseignement secondaire pourront partir en mobilité individuelle dès le collège. Les apprentis et les élèves de la voie professionnelle pourront effectuer des stages hors Europe, comme les étudiants.
- Déployer une transformation numérique : la mobilité hybride sera développée en tant qu’innovation pédagogique et offre complémentaire aux séjours à l’étranger. La dématérialisation des dossiers et la Carte Etudiante Européenne seront mises en place pour faciliter la gestion des établissements et les démarches des étudiants.
- Le programme Erasmus + accélèrera la modernisation des systèmes éducatifs, notamment avec le développement des 41 alliances Universités européennes (294 établissements européens d’enseignement supérieur, 18% des étudiants européens) et les Centres d’excellence professionnelle.
- Assurer la transition écologique : Erasmus + sera le moteur de l’éducation au développement durable dès la maternelle et soutiendra les modes de transports plus respectueux de l’environnement (prise en charge des frais supplémentaires liés aux transports peu émissifs en CO2) vers un Green Erasmus +.
>> Ces enjeux feront l’objet de la conférence annuelle Erasmus+, les 14 et 18 janvier 2021.
Nouvelle gouvernance pour l’Agence Erasmus+ France
Pour assurer la mise en œuvre du programme, le GIP Agence Erasmus+ France a été prorogé par un arrêté interministériel pour une durée indéterminée. La nouvelle gouvernance intègre :
- les représentants de l’État en matière d’éducation nationale, d’enseignement supérieur, de formation professionnelle, d’Europe et affaires étrangères, d’enseignement agricole, de culture ;
- plusieurs opérateurs (CNOUS, France Education International, Sorbonne Université, Université de Bordeaux, CPU, Université Savoie Mont Blanc) ;
- des collectivités territoriales (Régions de France, Région Centre-Val de Loire, AVUF).
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