Parmi les événements estampillés « transition écologique », il y a le lancement d’un nouveau SALTO. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le SALTO sur la transition écologique va accompagner toutes les agences européennes Erasmus+ et CES (Corps européen de solidarité) dans la mise en œuvre de la priorité stratégique « environnement et lutte contre le réchauffement climatique ». L’équipe chargée de l’animation du dispositif a pris ses fonctions le 1er mars dernier. Elle se compose de quatre personnes dont une chargée de formation dont les compétences permettront de mettre en place des parcours digitaux et modulaires. Nous avons également recruté un chargé d’études et de valorisation qui mènera des enquêtes, procèdera à des analyses de données et de pratiques, afin de bien comprendre les besoins et de calibrer au mieux l’accompagnement proposé. L’équipe sera coordonnée par une responsable et s’appuiera sur une assistante administrative. L’accueil à l’agence de ce nouveau dispositif est un événement important !
Quelles seront les premières missions de la nouvelle équipe ?
Leur travail démarrera, dès mars, par l’élaboration d’un questionnaire destiné à identifier les besoins des agences Erasmus+ et CES et à définir les priorités d’actions du SALTO pour les années à venir. Notre ambition est de proposer les premiers modules de formation dès le mois de juin. Ceux-ci couvriront d’abord les bases : qu’est-ce que l’éducation au développement durable ? Quels sont les principaux enjeux du réchauffement climatique ?… Nous prévoyons ensuite un déploiement progressif. Dès le second semestre 2023, nous souhaitons proposer un granule de formation autour de la coalition « Éducation pour le climat », une initiative lancée par la Commission européenne. Le SALTO réunira également en 2023 l’ensemble des référents « transition écologique » des agences Erasmus+ européennes. Deux rencontres sont prévues en 2023 : au printemps et à l’automne.
Le premier semestre 2023 sera également marqué par la tenue d’un séminaire thématique « Agroécologie, approche technique et pédagogique ». En quoi consiste-t-il et quels sont ses objectifs ?
Organisé par notre agence, il se déroulera du 12 au 14 avril à la Bergerie nationale de Rambouillet (Yvelines), dans le cadre des Rencontres européennes Erasmus+ qui permettent d’initier des événements autour de thématiques contribuant aux objectifs du programme. Nous prévoyons d’accueillir environ 35 participants européens ayant un vrai intérêt pour le sujet de l’agroécologie, principalement des acteurs issus de l’enseignement agricole, sélectionnés et financés par leurs agences nationales Erasmus+. Ce séminaire, construit autour de présentations et d’ateliers, vise à mettre en lumière des retours d’expériences Erasmus+, à favoriser le partage de bonnes pratiques et les échanges entre participants, et nous l’espérons, à initier de futurs partenariats pour donner naissance à de nouveaux projets. En France, l’enseignement agricole est particulièrement impliqué dans le programme Erasmus+. À cet égard, ce séminaire est organisé en lien avec le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Des productions en lien avec la transition écologique sont également éditées. Quelles sont-elles ?
La mise en œuvre de notre stratégie en faveur de la priorité environnementale s’est aussi concrétisée par la publication d’un recueil de 12 projets Erasmus+. Ces projets de qualité — la moitié d’entre eux s’est vue décerner un label « bonne pratique » — ont été choisis pour illustrer l’action du programme au défi de la transition écologique et inspirer d’autres porteurs. Nous avons souhaité qu’ils soient représentatifs de l’ensemble des secteurs (enseignement scolaire, enseignement supérieur, enseignement et formation professionnels et éducation des adultes) et des actions en mêlant des projets de mobilité et des projets de coopération. Les trois dimensions que peut recouvrir un projet centré sur la transition écologique sont mises en valeur : l’éducation à l’écocitoyenneté active ; la formation aux compétences et métiers dits « verts » ; et l’aspiration d’Erasmus+ à devenir un programme écoresponsable. Cette dernière dimension ne se limite pas à la réduction de l’empreinte carbone liée aux transports et concerne aussi les pratiques des porteurs de projets, comme le choix des lieux de réunion ou leurs modalités d’organisation.
Le recueil a vocation à continuer de s’étoffer de nouveaux projets. Le SALTO aura en effet pour mission de sélectionner et de mettre en exergue des projets de bonnes pratiques, issus de tous les pays d’Europe.
L’agence prévoit également la publication d’une « Note de l’Observatoire » sur le sujet…
En effet, notre 22ème Note de l’Observatoire doit être publiée au cours de l’été 2023. Elle vise à vulgariser les résultats d’une étude qui analyse les projets menés depuis 2014 autour du développement durable ou de la transition environnementale : quel est leur objet ? Quel est leur impact sur les équipes qui le portent, ainsi que sur leur organisation et écosystème ?… Nous voulons nous assurer que de vrais processus de transformation sont à l’œuvre, et comprendre comment ces processus se caractérisent. Un questionnaire va être prochainement transmis à un panel d’une cinquantaine de porteurs de projets. Les connaissances produites nous permettrons par ailleurs de mieux accompagner les porteurs, de manière à ce que leur projet se traduise par des résultats et impacts concrets. Nous envisageons par exemple de créer un kit pédagogique destiné aux candidats Erasmus+. Ce kit sera peut-être identifié par le SALTO comme une bonne pratique et diffusé aux autres agences nationales ? Ce serait une belle réussite !
Nous souhaitons que le focus que nous opérons en 2023 sur la dimension transition écologique se poursuive et s’amplifie dans les années à venir, notamment grâce à l’action du SALTO qui prendra de plus en plus d’ampleur et aux pratiques des porteurs de projets qui seront de plus en plus vertueuses.
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