Le saviez-vous ? Pas moins de 17 000 jeunes Français ont effectué une mobilité internationale au Canada en 2018. Une popularité croissante (+57% en 5 ans) qui s’explique par les nombreux atouts de ce pays. Comme le prestige de ses universités, accès à l’emploi attrayant, paysages époustouflants… Le Québec, avec sa riche culture francophone, exerce un attrait indéniable sur les jeunes Français. Cependant, les autres provinces canadiennes offrent elles aussi de belles opportunités. En effet, elles permettent une immersion en contexte anglophone et un vrai dépaysement culturel dans un environnement nord-américain. Si vous envisagez de partir étudier au Canada, attendez-vous à vivre une expérience riche. Au préalable, il vous faudra néanmoins bien préparer votre séjour. En effet, si des accords entre nos deux pays facilitent les échanges étudiants, quelques démarches sont nécessaires avant votre départ. On vous dit tout !
Sommaire :
Comme aux États-Unis, les études au Canada coûtent beaucoup plus cher qu’en France. Le cadre idéal pour un séjour d’étude sur place reste donc l’accord d’échange entre établissements. Dans ce cas de figure, vous êtes exonéré de droits d’inscription dans votre université d’accueil. Vous devrez payer que les frais de votre établissement d’origine.
Pour réaliser votre projet, renseignez-vous auprès du service international de votre établissement (ou de ceux dans lesquels vous envisagez de vous inscrire) pour savoir s’il a noué de tels accords, quelles conditions il est possible d’en bénéficier et quelles sont les formalités à réaliser pour étudier au Canada.
À l’université Bretagne Sud, les liens outre-Atlantique sont bien développés. « Nous avons noué des partenariats avec 13 universités situées dans toutes les provinces canadiennes. Avant la crise sanitaire, une quarantaine de nos étudiants effectuaient chaque année un séjour d’études dans l’un de ces établissements« . Indique Sandra Vessier, directrice du service des relations internationales de l’UBS.
Autre avantage d’un départ au Canada dans le cadre d’un accord d’échange : vous avez plus facilement accès à une bourse. Elle vous permettra de couvrir vos frais de voyage et de séjour, par exemple dans le cadre du programme Erasmus+. « Durant mon séjour, je recevais 600 euros par mois d’Erasmus+ pour payer mon loyer, mes repas, mes sorties, mes livres… Une partie de mon billet d’avion a également été pris en charge. Sans compter que je n’ai pas eu de frais d’inscription à régler », témoigne ainsi Camille Tual. En 2017, la jeune femme est partie étudier un semestre à l’université de Victoria (Colombie-Britannique) pendant sa licence de littérature et civilisation étrangère à l’UBS.
Une aide financière possible dans le cadre du Programme Mobilité Internationale de Crédits (MIC), qui soutient des échanges en dehors des 33 pays participants à Erasmus+. La possibilité de départs hors Europe a même récemment été élargie en dehors de ce programme spécifique, puisque dorénavant, tous les établissements d’enseignement supérieur peuvent y consacrer 20% de leur subvention Erasmus+.
Partir à l’étranger avec le programme Erasmus+
Si vous souhaitez partir étudier, faire un stage, vous former à l’étranger, la rubrique Partir à l’étranger avec Erasmus+ est là pour répondre à toutes vos questions.
Vous avez déposé une candidature pour suivre un programme d’études dans un établissement canadien et celle-ci a été retenue ? Félicitations ! À présent, place aux formalités. Première étape : vérifiez que vous êtes en possession d’un passeport en cours de validité. Si vous ne comptez pas passer plus de 6 mois au Canada, vous n’aurez pas besoin de visa.
En revanche, pour un séjour plus long, il vous faudra demander un permis d’études auprès des autorités canadiennes. Une démarche possible dès que vous avez reçu la lettre d’acceptation de votre établissement d’accueil. Dans le cadre de cette demande, il sera nécessaire de fournir des garanties financières. « Le Canada ne souhaite pas que l’étudiant en échange soit une charge pour le pays. Il faut donc pouvoir justifier d’avoir l’argent nécessaire pour vivre et étudier. Attestation de la banque, des parents, des financements accordés par l’université… Vous devrez fournir ces documents« , précise Sandra Vessier.
Enfin, si vous partez étudier au Québec, vous devrez au préalable demander un certificat d’acceptation du Québec (CAQ) pour obtenir votre permis d’études. Pas d’inquiétude cependant, vos établissements d’envoi et d’accueil seront là pour vous épauler à chaque étape.
Autre point important à anticiper : votre couverture santé. Au Québec, les choses sont simples. Un accord intergouvernemental ayant été signé avec la France, vous pourrez à votre arrivée vous inscrire à la Régie de l’Assurance Maladie du Québec (RAMQ) et bénéficier du même niveau de protection que vos homologues québécois. Dans le reste du pays, la situation varie d’un établissement à l’autre : « Certains partenaires vont se contenter d’une assurance privée souscrite en France, d’autres vont imposer leur propre régime d’assurance local », indique Sandra Vessier.
À lire aussi : Études à l’étranger et couverture santé : mode d’emploi
Concernant votre logement sur place, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Cependant, les universités canadiennes sont généralement sur de larges campus. Votre établissement d’accueil pourra donc certainement vous proposer une place en résidence étudiante. « Le logement est un facteur d’attractivité et les universités canadiennes vont déployer une offre de services impressionnante », confirme Sandra Vessier. Un choix que font nombre d’étudiants canadiens ! Au Canada, le campus n’est pas seulement un lieu d’enseignement : c’est un cadre de vie à part entière. « Randonnées en forêt, équipements de sport, librairie, cafés, carte d’étudiant qui sert aussi bien de carte de transport que de coupon de réduction chez le coiffeur… On trouve tout. C’est une ville dans la ville ! », affirme Camille Tual.
Si l’université est proche, il vous sera possible de loger hors campus, en colocation, par exemple. « À l’instar du coût de la vie, le logement reste accessible. Inutile de passer par les agences : les services des relations internationales des partenaires ont aussi des réseaux importants et des répertoires de bons plans », ajoute Sandra Vessier. Vous devrez sans doute régler en une fois votre loyer pour l’intégralité du séjour.
À lire aussi : Où se loger pendant ses études à l’étranger ?
Étudier au Canada, c’est l’opportunité de découvrir une pédagogie différente de ce à quoi vous êtes habitué en France. « L’étudiant doit fournir un travail personnel conséquent hors des cours, assimiler beaucoup de lectures : l’enseignant est là pour développer la réflexion plutôt que délivrer un savoir sanctionné par un examen », explique Sandra Vessier. Selon elle, l’enseignement mise sur l’autonomie. « Le travail en équipe est prépondérant, et il n’est pas question de se laisser porter par les autres, il faut s’impliquer ! Tous nos étudiants reviennent en disant s’être sentis valorisés par cette approche » ajoute-t-elle. « Réviser par groupes d’amis, c’est une habitude culturelle. On passe vraiment sept à huit heures par jour à la bibliothèque, et même plus en période d’examens car elle ouvre toute la nuit », confirme Camille Tual.
Au Québec, l’équivalent de la licence s’appelle le « baccalauréat » (3 ou 4 ans d’études). En deuxième cycle, la « maîtrise » (en 2 ans) correspond au master. « Dans les provinces anglophones, les études se séquencent en undergraduate studies (1er cycle, le Bachelor correspondant à notre licence), post-graduate studies (master, 2ème cycle), PhD ou doctoral studies (cycle doctoral) », explique Sandra Vessier.
Alors, prêt ? Et surtout, avant de partir, n’oubliez pas de vous équiper de vêtements chauds pour affronter le climat canadien, plus rude qu’en France !
À lire aussi : Les meilleures raisons de partir étudier à l’étranger
En savoir plus : Mobilités et échanges Erasmus+
Si la question se pose moins pour le Québec, qui propose en grande majorité des enseignements en Français, sachez que les établissements implantés dans le reste du Canada demandent un bon niveau d’anglais. Pour candidater à un programme d’études, vous devrez probablement passer un test de niveau en anglais, comme le Toefl ou l’IELTS.
Une fois admis, il est fortement conseillé de continuer à muscler son anglais en préparation du départ. Ouverte aux participants à la mobilité Erasmus+, la plateforme d’apprentissage linguistique en ligne OLS vous permet de tester votre niveau et d’accéder gratuitement à des cours en ligne.
En tant qu’étudiant en échange au Canada, vous avez le droit de travailler dans le pays, mais uniquement sur le campus de votre université. Pour cela, il est nécessaire d’être en possession d’un permis d’études valide, et de demander un Numéro d’assurance sociale (NAS) . La plupart des universités canadiennes proposent des jobs sur le campus, par exemple dans les cafétérias ou restaurants implantés sur place, les bibliothèques universitaires, les facilités sportives, culturelles… Renseignez-vous auprès de votre établissement d’accueil lorsque vous préparez votre départ.