Appel à projets Erasmus+ 2024 : des opportunités pour le monde éducatif et universitaire

La Commission européenne a annoncé le lancement de l’appel à projets Erasmus+ 2024, le programme phare de l’Union européenne dédié à soutenir les échanges européens dans l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport. Avec un budget de 4,3 milliards d’euros à l’échelle européenne pour l’année prochaine, Erasmus+ continue de renforcer son engagement en faveur de l’inclusion, l’engagement citoyen, ainsi que les transitions verte et numérique. Les établissements d’enseignement scolaire, universitaire, les organismes de formation de la voie professionnelle sont invités à proposer leurs candidatures de projets Erasmus+ pour bénéficier d’un financement.

Depuis 1987, le programme Erasmus+ (anciennement Erasmus) a bénéficié à plus de 14 millions de citoyens européens. Il demeure un pilier fondamental du soutien aux expériences transnationales et interculturelles des écoliers, des jeunes en formation, mais aussi des apprenants adultes et des personnels enseignants.

Dans le cadre de l’appel à projets Erasmus+ 2024, tout organisme public ou privé engagé dans les domaines de l’éducation ou de la formation peut solliciter un financement auprès de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation. Les établissements scolaires, universitaires et les organismes de formation de la voie professionnelle sont invités à se porter candidats, en proposant des projets de mobilité pour leurs élèves, apprentis, étudiants, membres du corps enseignant et personnels administratifs, mais aussi des projets de partenariat visant à renforcer l’innovation pédagogique, améliorer la formation en Europe et développer les compétences demandées pour les métiers de demain.

Pour Nelly Fesseau, Directrice de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation : « En 2024, les financements Erasmus+ devront permettre de développer des opportunités pour tous, en particulier dans les secteurs « éloignés » et les formations professionnalisantes. J’invite nos écoles, collèges, lycées, Centres de formation d’apprentis, Maisons familiales rurales, missions locales, universités ou écoles supérieurs à nous rejoindre : proposez des projets innovants et enrichissants pour vos élèves et enseignants grâce aux échanges européens. »

À noter : les projets retenus pourront bénéficier de financements ou co-financements cumulables avec d’autres programmes et aides financières. Les bourses de mobilité Erasmus+ seront revalorisées jusqu’à 5,9% en 2024, après une précédente augmentation en 2023, afin de tenir compte de l’inflation. Les frais de voyage seront également revus à la hausse, en particulier pour soutenir le choix de transports écoresponsables.

Les détails complets sur le dépôt des projets sont disponibles sur le site de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation. Les candidatures peuvent être proposées dès à présent et jusqu’au 20 février pour les projets de mobilité, jusqu’au 5 mars pour les projets de partenariat.

Exemples de projets menés par des établissements d’éducation et de formation

• L’École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole (ENSFEA) organise des stages dans des parc nationaux, réserves naturelles ou espaces protégés en Lettonie, Norvège, Portugal, République Tchèque, Suède… pour ouvrir les horizons de ses étudiants de BTSA GPN (Gestion et protection de la nature). Chaque année, une soixantaine d’étudiants partent 2 à 3 mois pour aller observer comment sont gérés et aménagés les espaces naturels dans les autres pays d’Europe. Plus d’informations ici.

• La région académique Nouvelle-Aquitaine porte une accréditation Erasmus+ pour la formation continue de ses enseignants du secondaire et de ses personnels administratifs. Environ 300 personnels devraient partir entre 2022 et 2024 pour se former sur des problématiques variées à travers l’Europe.

• L’Université de Caen organise des parcours fondés sur des échanges Erasmus+ en formats hybrides. En binômes franco-allemand, des étudiants en études germaniques de l’Université de Caen et des étudiants de littérature française de la Julius-Maximilians-Universität de Würzburg ont produit des podcasts sur les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Les échanges se sont organisés en 3 phases sur une année entière : une phase de recherches théoriques (à distance), une phase de rencontres et enregistrements / interviews (mobilités physiques, deux fois une semaine) et une phase de montage a posteriori.

• Le projet Programmé(er) pour réussir, piloté par l’École primaire Anne Frank-Jean Moulin (Halluin, Nord). Il s’appuie sur le recours aux technologies numériques et une approche interdisciplinaire dite « STEAM », intégrant notamment sciences, technologies, arts et mathématiques. Dans cette école poursuivant déjà une dynamique internationale, le projet de mobilité a mis l’accent sur un enseignement intégré des langues et sur l’apprentissage du développement durable. Ce projet s’est traduit par la mise en œuvre de 17 mobilités enseignantes (Espagne, Italie et Irlande), afin d’observer les pratiques d’établissements européens particulièrement en pointe dans le domaine de l’enseignement des langues, de l’utilisation de l’approche STEAM ainsi que du recours aux technologies innovantes.

• Le projet de partenariat Dreamers Beyond Borders, mené par le Lycée professionnel Honoré Baradat (Pau, Pyrénées-Atlantiques). Il a permis la conception d’un jeu multimédia sur le thème des migrations. L’initiative a séduit à la fois par sa réflexion sur la manière d’accueillir les migrants au sein des établissements scolaires et des municipalités, ainsi que par les situations d’apprentissage mises en place favorisant les valeurs d’équité, de solidarité et d’interculturalité. Un projet caractérisé par des méthodes innovantes, des résultats durables et de beaux livrables (jeu multimédia, livre de cuisine, recueil de témoignages).

• Le projet de partenariat DECLAME’FLE (Développement d’un espace collaboratif FLE : Littérature, Apprentissage, Migration, Exil), porté par l’Université Rennes II. À travers la mise à disposition d’une plateforme collaborative et d’outils numériques, il vise à renforcer la formation des enseignants de français langue étrangère (FLE). S’appuyant sur la littérature contemporaine autour de la migration et de l’exil, ce projet de didactique des langues entend promouvoir le dialogue interculturel, tenant compte d’un contexte de migrations croissantes. Le projet s’appuie sur une démarche de co-construction, avec les partenaires slovaques et polonais, mais aussi avec les étudiants et futurs formateurs. À noter, le partage de ressources pédagogiques dont un MOOC grand public.