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Erasmus Mundus célèbre ses 20 ans

Publié le 7 juin 2024

Action pionnière permettant la mise en œuvre de diplômes conjoints par des consortia d’établissements, Erasmus Mundus fête ses 20 ans cette année. L’occasion de faire le bilan de cette initiative qui a contribué au renforcement de l’attractivité de l’enseignement supérieur européen et à sa structuration, et qui, depuis les origines, trouve un fort écho en France.

585 projets de masters conjoints sélectionnés et financés, impliquant 140 pays : en 20 ans, Erasmus Mundus, action centralisée gérée par l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA) a parcouru un long chemin. « Erasmus Mundus a été créée en 2004 avec l’objectif de renforcer l’attractivité et la visibilité de l’enseignement supérieur européen dans le monde, et d’attirer les meilleurs étudiants. Alors qu’elle permettait initialement de financer une diversité d’initiatives, cette action s’est recentrée sur les masters en 2014. Il s’agit alors de contribuer à structurer la coopération entre les établissements au travers de la création de formations innovantes communes, dans la perspective de construire l’espace européen de l’enseignement supérieur », explique Mathilde Bégrand, responsable du pôle enseignement supérieur, au département promotion de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation.

34 197 bourses Erasmus Mundus délivrées en 20 ans

Elargie en 2021 à des établissements hors Europe, l’action soutient des programmes d’études intégrés mis en œuvre par un consortium d’au moins trois établissements d’enseignement supérieur, dont au moins deux sont issus de deux pays du programme différents. Ces programmes, qui concernent l’ensemble des disciplines, débouchent sur la délivrance d’un diplôme double, multiple ou conjoint. En 2021 également, une nouvelle action a vu le jour, « Erasmus Mundus Design Measures », qui vise à soutenir les candidats dans le dépôt d’un projet de master conjoint.

L’action finance des bourses pour les étudiants qui les intègrent, d’un montant de 1 400 € mensuels. « Depuis 2004, 34 197 bourses ont été délivrées à des étudiants issus de 179 pays, dont 499 au profit de jeunes Français », détaille Morgane Praud, chargée de promotion et d’animation « enseignement supérieur » à l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation. Ainsi, en 20 ans, « 17 457 étudiants Mundus ont choisi la France pour leur mobilité», ajoute-t-elle.

Succès de l’action en Europe et en France

Mathilde Bégrand estime que l’action jouit aujourd’hui d’une belle reconnaissance : « Erasmus Mundus est à présent reconnu comme un label d’excellence et bénéficie d’une forte visibilité internationale », souligne-t-elle. Ce succès explique le fort soutien dont elle bénéficie, avec une importante augmentation de son budget. Alors que l’Europe a consacré 784 M€ à l’action sur la période 2014-2020, 445,3 M€ ont déjà été attribués sur 2021-2023.

Dès le début, Erasmus Mundus a été prisé des établissements et autres organismes français (entreprises, laboratoires de recherche, etc.). Ce ne sont pas moins de 1 095 structures françaises qui se sont engagées dans l’action Erasmus Mundus depuis 2004. Aujourd’hui encore, la France est impliquée dans 112 des 206 masters conjoints actuellement labellisés.

« L’Agence a toujours eu une démarche proactive, avec la mise en place d’une équipe dédiée à la promotion d’Erasmus Mundus », indique Mathilde Bégrand, qui précise que l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation est le point de contact national sur cette action. Mais cette popularité peut également s’expliquer, dit-elle, par le fait « que ses subventions sont importantes et qu’elles répondent à un vrai besoin qui, en France, n’est pas couvert par d’autres dispositifs ou subventions. »

Un effet levier sur l’internationalisation des formations

« Ce qui distingue Erasmus Mundus, c’est son impact. À divers niveaux, la mise en place de ces masters conjoints a transformé en profondeur notre établissement et a durablement changé des vies », indique Cécilia Provost, chargée des projets européens et des budgets au sein de la direction des relations internationales de l’École Centrale de Nantes. Engagée dans cette action dès son lancement, l’école d’ingénieurs est aujourd’hui partie prenante de cinq masters conjoints Erasmus Mundus, dont trois qu’elle coordonne : Jemaro (robotique avancée), E-PiCO (propulsion et contrôle des véhicules électriques) et DREAM (énergies renouvelables).

« Ces masters ont constitué un levier important pour accélérer l’internationalisation de nos formations. Ils ont permis de développer notre capacité à concevoir des programmes à destination d’étudiants étrangers et d’accroître nos compétences en matière d’accueil, de gestion administrative et financière des mobilités. Cela rejaillit sur l’ensemble de notre offre. Aujourd’hui, notre établissement compte 15 spécialités de formation en anglais, et accueille environ 40 % d’étudiants internationaux. », expose-t-elle. Parmi les nombreuses retombées positives, elle évoque aussi le renforcement des liens avec d’autres établissements européens, qui nourrissent d’autres projets communs, mais aussi avec des partenaires industriels ou encore avec la Région Pays de la Loire qui soutient le montage des projets.

Un appui à la transformation des établissements

L’Université de Bordeaux figure également parmi les établissements français pionniers et les plus engagés sur l’action Erasmus Mundus : elle a soutenu 18 projets dont 9 en tant que coordinatrice. Joanne Pagèze, sa vice-présidente en charge de l’internationalisation, met en avant cet effet levier : « Notre université, issue d’une fusion, a été l’une des premières à recevoir le label Initiative d’Excellence, en 2016, à l’issue d’une période probatoire durant laquelle il nous a été nécessaire de travailler au renforcement de notre ouverture à l’international. Erasmus Mundus a été l’un des instruments qui ont permis de soutenir la transformation ».

L’université est aujourd’hui impliquée dans sept masters Erasmus Mundus dans des domaines aussi variés que les Neurosciences (Neurasmus), le recyclage (AMIR), le traitement de l’image et de la vision par ordinateur (IPCV) ou encore le tourisme du vin (WINTOUR). « Ces masters, adossés à une recherche d’excellence, ont contribué à faire davantage connaître notre recherche, à valoriser nos savoir-faire », complète-t-elle.

Un soutien à l’espace européen de l’enseignement supérieur

Terrain d’expérimentations au service de l’innovation pédagogique dans les établissements, les masters conjoints Erasmus Mundus permettent aussi aux enseignants-chercheurs, qui en sont généralement à l’initiative, de développer leurs réseaux de recherche, et d’identifier de futurs doctorants parmi des cohortes de jeunes brillants. Quant aux étudiants participants, « c’est pour eux l’opportunité d’une expérience multiculturelle unique », s’enthousiasme Cécilia Provost. « Nombre d’entre eux occupent ensuite de beaux postes, partout dans le monde, ou lancent leur entreprise », ajoute-t-elle. Convaincus des vertus d’Erasmus Mundus, les deux établissements ont développé une expertise sur le montage de ces projets.

Précurseurs, les masters conjoints Erasmus Mundus continuent de contribuer à modeler le paysage de l’enseignement supérieur européen. En permettant le développement de partenariats solides entre établissements, ils jouent un rôle dans la constitution et la structuration des universités européennes, et, suivant une dynamique vertueuse, constituent aussi des appuis pour renforcer les alliances formées, comme en témoigne Joanne Pagèze : « Nos masters Erasmus Mundus s’ouvrent aux partenaires de notre alliance, ENLIGHT, et sont un levier pour consolider nos liens. » Ainsi, comme l’Université de Bordeaux, 67 % des établissements français engagés dans une université européenne sont aussi partie prenante d’un master conjoint Erasmus Mundus.

Alors que la Commission européenne a récemment dévoilé un plan pour aboutir à la création d’un diplôme européen, Erasmus Mundus devrait, là encore, apporter sa pierre. « La Commission peut s’appuyer sur cette expérience de 20 ans dans la conception de formations européennes, et bénéficier d’un retour complet de la part des porteurs de projets quant aux démarches juridiques et administratifs à effectuer », affirme Mathilde Bégrand.

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