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Journées Erasmus + de l’enseignement supérieur : pour la Commission européenne, le futur programme va avoir « un rôle capital »

Publié le 3 juillet 2020

Les 29 et 30 juin, l’Agence Erasmus+ France / Education Formation a organisé ses traditionnelles journées Erasmus + de l’enseignement supérieur. Un évènement qui, pour la première fois et en raison des recommandations sanitaires à observer, s’est tenu en ligne. Ce format inédit a profité à plus de 1 500 personnes issues des universités, des écoles et des lycées qui ont pu assister à la table-ronde et aux ateliers consacrés au nouveau programme Erasmus + 2021-2027.

Les journées Erasmus + enseignement supérieur ont été ouvertes par la table-ronde « Erasmus + 2021-2027 : nouveautés, enjeux et opportunités pour la relance ». Animé par Mathilde Begrand, responsable du pôle promotion de l’enseignement supérieur, et par Laurent Lascrou, chargé de promotion, au sein de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, ce premier moment d’échanges a rassemblé Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, et deux représentantes de la Commission européenne (DG EAC) : Vanessa Debiais-Sainton, cheffe de l’unité Enseignement supérieur, et Deirdre Lennan, chargée de la Coopération internationale.

Combattre la crise de l’emploi des jeunes

Pour Laure Coudret-Laut, « Le programme Erasmus + est vraiment au cœur de cette Europe où, frappés par la crise, les jeunes auront peut-être plus de difficultés à intégrer le marché du travail […]. L’outil Erasmus +, [qui] va permettre l’acquisition de compétences transversales, linguistiques et professionnelles […] est au cœur de ce rebond qu’on envisage ». Soutenir l’insertion des jeunes en les aidant à acquérir certaines compétences clefs est donc l’objectif du prochain programme et parmi les compétences qui seront de plus en plus recherchées sur le marché de l’emploi, il y a les compétences numériques. « Il est important d’accélérer les diverses transitions […], digitales, écologiques, […] de pouvoir former les jeunes à faire face à ces transitions […]. L’enseignement et la formation ont un rôle capital et c’est par le programme Erasmus + que l’Union européenne soutient ces objectifs », a déclaré Vanessa Debiais-Sainton, avant de compléter : « il est important […] d’aider les établissements d’enseignement supérieur […] à former les jeunes, quel que soit leur domaine de discipline, aux métiers de demain ».

Aider les jeunes à trouver un emploi, un objectif également servi par Europass, un dispositif Erasmus +, dont la nouvelle version « va être lancée par la Commission européenne dans les jours qui viennent » a annoncé Laure Coudret-Laut. Selon elle, le nouvel Europass est « un portefolio numérique de compétences » qui « permet de capitaliser sur l’ensemble des compétences acquises. Une sorte de bibliothèque qui stocke […] tout ce qui fera de vous quelqu’un qui pourra se vendre de la façon la plus optimale sur le marché du travail ».

S’ouvrir à de nouveaux profils de jeunes

Pour lutter efficacement contre le chômage des jeunes, Erasmus + devra être plus inclusif. « Nous irons chercher les étudiants éloignés de la mobilité […], les moins favorisés, soit pour des raisons de santé, soit de géographie, soit de ressources », a souligné Laure Coudret-Laut. Pour y parvenir, l’Agence Erasmus+ France / Education Formation prévoit de « trouver les bons critères pour assurer l’équité lorsque nous serons amenés à octroyer des bourses d’un montant plus important ; […] travailler sur les freins psychologiques, comment les lever ; travailler sur les freins académiques, dans les mobilités de l’enseignement supérieur, les mobilités courtes ne sont pas celles qui partent le plus fréquemment ; […] travailler aussi sur des filières qui ont été exclues jusque-là, […] notamment les filières du sanitaire et du social », a-t-elle insisté. Pour couvrir toutes les zones et n’oublier personne, la directrice a annoncé qu’un travail sur « un maillage » du territoire allait être mené et que le réseau des développeurs Erasmus + sur lequel ce travail va s’appuyer devra être « organisé peut-être différemment ».

Deirdre Lennan a confirmé cette même volonté de déploiement dans les territoires du côté de la dimension internationale du programme : « Dans les sept dernières années du programme, on a vu une augmentation du nombre de pays et une diversité des différents types d’établissements participants. On ne parle pas uniquement des établissements dans les capitales, mais aussi en dehors. On voudrait maintenir cela en 2021-2027 et élargir encore plus ».

S’appuyer sur un budget ambitieux

Vanessa Debiais-Sainton a rappelé que, le 27 mai dernier, la Commission européenne a annoncé un plan ambitieux pour relancer l’économie et pour préparer l’avenir des jeunes Européens. Intitulé Next generation EU, ce plan projette d’accorder au prochain programme un supplément budgétaire, ce qui permettrait d’atteindre « 27,9 milliards d’€, ce qui est presque deux fois plus que le budget des sept dernières années ». Elle a expliqué que le budget proposé « va être discuté […]. Tout cela va bien sûr faire l’objet de négociations […] ce qui est visé, c’est d’avoir un accord sous présidence allemande d’ici la fin de l’année, ce qui permettrait de publier et de présenter les appels et de commencer d’ici l’année prochaine, dès le mois de janvier ».

Du côté de la dimension internationale, il est difficile pour Deirdre Lennan d’annoncer un budget 2021-2027 précis : « bien qu’on n’ait pas d’idée concrète sur le budget, notre hypothèse de travail est qu’on partirait sur la même base que celle sur laquelle on a terminé la période actuelle ». Le montage financier permettant de le construire est en effet un peu « compliqué » rappelle-t-elle : « une partie de l’argent vient du budget d’Erasmus + et une grande partie vient d’instruments financiers externes qui sont aussi en cours de négociations ». Cette consolidation budgétaire aura donc un impact sur le calendrier du programme et sur les appels à projets. « Pour la mobilité internationale de crédits et pour l’action renforcement des capacités, 2021 sera une année préparatoire, c’est-à-dire que le premier appel à candidatures aura lieu en 2022 », résume Mathilde Begrand. Une situation pour laquelle Laure Coudret-Laut a apporté une réponse : « Pour les établissements d’enseignement supérieur qui voudront continuer cette MIC et éviter une année blanche, il faut réfléchir dès à présent à la possibilité d’allonger les conventions 2019 et 2020. Vous savez que nous avons la possibilité de 24 mois ou de 36 mois. Il faut dès à présent y réfléchir et vous tourner vers nous rapidement », a-t-elle conseillé.

Offrir de nouvelles opportunités

« Il faut tirer les leçons de ces mois derniers qui n’ont pas été faciles. […] On va certainement s’orienter, au moins jusqu’à la fin de l’année, vers un mode mixte, c’est-à-dire une ouverture partielle des universités combinée avec des cours en ligne », a exposé Vanessa Debiais-Sainton. Comme l’a expliqué Laure Coudret-Laut, cette mixité présentiel-distanciel a été envisagée, dès le confinement, par les Agences nationales Erasmus+ qui ont fait « passer des idées à Bruxelles, notamment l’accélération de ces mobilités hybrides […] que les Agences Erasmus+ ont globalement beaucoup portée ». Une recommandation qui a été entendue par la DG EAC. « Nous allons tester, dès le prochain semestre académique, ces mobilités mixtes que nous avions envisagées pour le prochain programme », a confirmé Vanessa Debiais-Sainton qui a décrit les mobilités mixtes comme « des mobilités physiques plus courtes combinées avec des échanges virtuels ». Ces échanges virtuels a-t-elle poursuivi « consistent en une coopération virtuelle en ligne entre les étudiants, possiblement du travail en groupes, […] plus des cours en ligne ». Pouvoir organiser des mobilités courtes permettra d’ouvrir plus encore le programme à des profils d’étudiants dont le cursus est difficilement compatible avec des mobilités longues, comme les étudiants en médecine, les apprentis ou encore les doctorants.

Se préparer dès maintenant

Selon la directrice de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, « Il n’y a pas de révolution, on est toujours sur nos quatre domaines Education et Formation, et on est toujours sur une architecture à trois actions clefs plus des activités Jean Monnet ». Les porteurs de projets vont pouvoir se mobiliser pour « construire leurs stratégies, les accélérer et aller chercher ces fameux publics qu’on a décrits comme plus vulnérables et plus fragiles ».

Concernant la mise en œuvre de l’initiative carte étudiante européenne dans les lycées, la directrice a expliqué qu’« il y a un travail qui a été commencé, notamment avec l’appui de l’équipe technique du CNOUS […] et on a sollicité aussi l’appui des DAREIC auprès des recteurs pour que les lycées puissent être pleinement intégrés à ce mouvement […]. On sait qu’ils ne sont pas tous outillés de département informatique comme dans les grandes universités et on est en train de réfléchir aux solutions qui pourraient leur être apportées pour les aider à mettre en place ces nouveaux outils ».

Enfin, Laure Coudret-Laut a invité les établissements à participer, les 15, 16 et 17 octobre prochains, aux #ErasmusDays pour sensibiliser les jeunes aux enjeux du nouveau programme : « cet élan, on l’a ré-imaginé pour être centré sur des sujets post-covid ou sur des sujets qui ont émergé avec le covid : l’e-learning, l’écologie, la santé et la solidarité. […] On l’a imaginé avec des formes nouvelles, des formats à distance pour ceux qui n’auront pas la possibilité de rassembler autour d’eux leurs partenaires vu les conditions sanitaires, et puis, pour ceux qui pourront le faire comme précédemment : en route pour des #ErasmusDays qui soient à la hauteur des attentes ! ».

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