Vous cherchez à développer vos compétences professionnelles et à enrichir votre CV tout en découvrant un autre pays et une autre culture ? Le stage à l’étranger est pour vous. Depuis quelques années, de plus en plus d’étudiants, apprentis ou demandeurs d’emploi partent se frotter à la vie professionnelle hors de nos frontières. Minoritaires il y a encore quelques années, les mobilités de stage représentent aujourd’hui plus de la moitié des mobilités soutenues par Erasmus+ ! Les bourses européennes ne sont pas seulement pour les mobilités d’études, et sont plus élevées pour les stagiaires. Outre les bourses de stage, il existe d’autres dispositifs permettant de vous aider à financer votre voyage et vos dépenses sur place. Selon votre statut, découvrez à quelles aides financières vous pouvez prétendre pour un stage à l’international.
Sommaire :
En tant qu’étudiant, vous pouvez avoir accès à une bourse Erasmus+ pour effectuer un stage à l’étranger. Dans des conditions analogues à vos camarades qui partent en mobilité d’études. La palette de structures pouvant vous accueillir est large : entreprises, associations, ONG, établissements d’enseignement, structures publiques…. Il revient à votre établissement de fixer le montant de votre bourse de stage . « Dans le respect de fourchettes définies par la Commission européenne en fonction du pays de destination« , rappelle Manon Benaouda, coordinatrice des mobilités Erasmus+ au service des relations internationales de l’université d’Artois. Et de préciser : « Pour les étudiants qui partent en stage, ils pourront bénéficier d’un supplément de 150 euros mensuels. » Schématiquement, vous pouvez espérer recevoir entre 350 et 750 euros par mois d’aides financières si vous partez en Europe. Et 700 euros par mois si vous partez hors Europe.
Pour effectuer votre demande d’aides financières pour un stage, adressez-vous en premier lieu au service ou référent en charge des relations internationales de votre établissement. Ce dernier gère en direct un certain nombre d’aides institutionnelles. C’est le cas pour les bourses Erasmus+, souvent pour les aides régionales. Mais aussi pour l’Aide à la mobilité internationale (AMI) du ministère de l’enseignement supérieur. D’un montant de 400 euros, celle-ci peut être attribuée à des étudiants boursiers sur critères sociaux qui partent en stage à l’international. Ces derniers conservant par ailleurs le bénéfice de leur bourse durant leur séjour.
« Nos étudiants nous adressent leurs demandes dans le cadre de campagnes placées stratégiquement dans l’année, notamment entre novembre et mars car la plupart des stages ont lieu entre janvier et août. Pour une bourse Erasmus+, la demande doit être faite au minimum deux mois avant le départ », explique Manon Benaouda. Il est nécessaire d’anticiper sa recherche de stage à l’étranger. Votre établissement vous informera aussi sur les autres aides existantes. Notamment les aides des collectivités ou fondations, bourses internes à l’établissement, programmes de mobilités spécifiques à certaines destinations…
Enfin, notez que si vous êtes apprenti de l’enseignement supérieur, vous pouvez demander une bourse Erasmus+ dans les mêmes conditions que les étudiants « classiques ». En revanche, vous n’êtes pas éligible à l’AMI.
À lire aussi : Suis-je éligible au programme Erasmus ?
Apprenti du secondaire – vous préparez un CAP, un BP ou un Bac pro. Il vous est aussi possible de recevoir un soutien du programme Erasmus+ pour des mobilités de stage de 10 jours à une année. Ce qui change ? Les montants, supérieurs à ceux accordés aux étudiants. Par exemple, pour un séjour d’un mois, la participation aux frais de séjours varie de 978 à 1 334 euros. Le soutien inclusion est de 100 euros mensuels.
Les apprentis vont bénéficier d’une participation aux frais de voyage aller-retour entre la France et le pays d’accueil. Selon la distance parcourue avec, une fois encore, une incitation à emprunter des transports moins polluants. Ces sommes seront versées par Erasmus+ à votre organisme d’envoi. Il pourra soit les utiliser directement pour financer votre séjour, soit vous les reverser sous la forme d’une bourse.
Par ailleurs, les opérateurs de compétences (Opco), sont des organismes qui accompagnent la formation professionnelle. Ils peuvent également prendre en charge certaines dépenses liées à la mobilité internationale. Cependant, ce n’est pas vous qui ferez la demande, mais votre établissement. La loi prévoit en effet que chaque Centre de formation d’apprentis (CFA) se dote d’un référent mobilité. Celui-ci doit organiser les projets, de trouver les partenaires et les financements. Il sera votre interlocuteur.
À lire aussi : Comment trouver un stage à l’étranger ?
Partir se former l’étranger en tant que demandeur d’emploi ? C’est possible ! « Pôle emploi propose environ 500 bourses Erasmus+ sur deux ans. En région Occitanie, nous en gérons 150 à 160 », explique Hélène Astruc, responsable de service affaires et relations internationales Occitanie à Pôle emploi. Vous permettant de partir en Europe entre 3 et 6 mois pour effectuer un stage en cohérence avec son projet professionnel. « Cette possibilité est ouverte aux personne inscrite à Pôle emploi. Mais aussi les demandeurs d’emploi de longue durée, sans discrimination ni d’âge, ni de diplôme« .
Intéressé ? Parlez-en à votre conseiller référent. « En Occitanie, nous orientons au préalable le demandeur d’emploi vers un atelier de présentation du dispositif, à l’issue duquel il s’entretient avec un conseiller référent sur l’international. En 2021, 630 bénéficiaires ont assisté à un atelier. Nous avons retenu 209 candidats qui ont passé des entretiens de sélection», déclare Hélène Astruc. Il vous faudra argumenter de la pertinence de votre projet et démontrer votre motivation !
D’une région à l’autre, la bourse Erasmus+ peut vous être versée directement ou non. Dans ce dernier cas, certaines dépenses seront prises en charge. Notament les billets de transport, l’hébergement, les assurances… Vous ne serez cependant pas sans ressources à l’étranger, puisque, indemnisé ou non, vous recevrez une rémunération de Pôle emploi par le statut de « stagiaire de formation professionnelle » ! De plus, tout au long de votre parcours vous ne serez pas seul. Sélection des entreprises d’accueil par des prestataires de Pôle emploi, réunions d’information en amont, accès à la Plateforme OLS pour la préparation linguistique… « De nombreuses ressources sont accessibles sur le site Emploi Store de Pôle emploi », dit Hélène Astruc. Et de poursuivre : « À l’issue, chaque participant se voit proposer un bilan. Et nous avons comme perspective de mettre en place, en Occitanie, des ateliers de retour de mobilité pour les aider à valoriser l’expérience sur leur CV. »
Outre les bourses Erasmus+, il est également possible de recevoir une aide européenne pour faciliter un projet de formation professionnelle dans un autre pays. « Le dispositif EURES Targeted Mobility Scheme (TMS) permet d’aider les demandeurs d’emploi à trouver un emploi ou un stage d’au moins 6 mois dans un autre pays européen », explique Claire Arenales del Campo, responsable de l’équipe Mobilité internationale Pôle emploi de Paris. « Le principe est de financer, entre autres, des déplacements pour aller passer des entretiens, un déménagement, des cours de langue, des reconnaissances de diplôme… ». N’hésitez pas à solliciter votre conseiller Pôle emploi pour en savoir plus.
À lire aussi : La mobilité des apprenants de la formation professionnelle
« Nous travaillons beaucoup avec la région qui propose elle-même des bourses Erasmus+, et nous intervenons pour l’aider à les attribuer », déclare Hélène Astruc. Actrices de la mobilité, les régions peuvent porter des projets de mobilité et/ou proposer leurs propres aides pour les étudiants, apprentis et demandeurs d’emploi qui souhaitent partir en stage à l’étranger. Cela dépend de leurs choix politiques. Pour en savoir plus, consultez le site Internet de votre région, et selon votre statut, renseignez-vous auprès de votre établissement ou de Pôle emploi.
En tant qu’apprenti, vous recevez chaque mois un salaire versé par l’entreprise ou structure dans laquelle vous effectuez votre formation. Si votre stage à l’étranger ne dépasse pas 4 semaines, vous continuerez de le toucher. En revanche, si le stage dure plus longtemps. Le contrat d’apprentissage sera « mis en veille ». Cela signifie que vous vous verrez appliquer les dispositions en vigueur dans le pays d’accueil en matière de rémunération. Pour les étudiants, les situations varient également « en fonction du pays d’accueil et de l’employeur », affirme Manon Benaouda.
À lire aussi : Etudiants : tout savoir pour préparer votre stage Erasmus+
Si vous êtes considéré comme une personne éloignée de la mobilité, en raison d’un handicap, d’une affection longue durée ou encore de votre situation sociale et financière, un soutien inclusion de 250 euros mensuels s’applique à votre bourse. Par ailleurs, le choix d’un moyen de transport à faible émission carbone – train, bus, covoiturage… – pour partir dans votre pays d’accueil vous vaudra de recevoir un complément de 50 euros.
Les jeunes diplômés peuvent recevoir une bourse Erasmus+ pour effectuer un stage dans un autre pays. Pour cela, il faut que le demandeur obtienne le statut de stagiaire de la formation professionnelle pour pouvoir réaliser sa mobilité (via des formations en partenariat avec le pôle emploi par exemple). Pour plus d’information, consultez la page de notre site Je recherche un emploi, je viens de terminer mes études.
Partir à l’étranger avec le programme Erasmus+
Pour partir étudier, faire un stage et vous former dans un autre pays, toutes les informations à savoir se trouvent dans notre rubrique Partir à l’étranger avec Erasmus+