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Comment financer un échange scolaire à l’étranger ?

Publié le 21 février 2022

Subvention Erasmus+, aides régionales ou municipales, soutien des acteurs de votre territoire… De la maternelle à la terminale, différents cofinanceurs peuvent assurer une prise en charge de tout ou partie du coût de votre voyage scolaire à l’étranger.

Convaincu qu’une expérience hors de nos frontières est une voie privilégiée pour apprendre autrement, grandir et s’ouvrir aux autres, et vous envisagez d’organiser une mobilité à l’étranger pour une classe ou un groupe d’élèves ? La première question qui se pose est souvent celle du financement. En tant que professeur ou responsable d’établissement, salarié d’une association ou agent d’une collectivité territoriale, vous vous demandez comment mettre en œuvre ce projet sans grever le budget de votre structure ? Voici quelques idées pour financer un séjour pédagogique à l’étranger.

À lire aussi : Les effets des projets d’échanges scolaires et eTwinning

Des ressources pour organiser un échange scolaire à l’étranger

La première étape, pour obtenir une information complète sur les aides et subventions auxquelles vous pouvez prétendre, est de vous adresser à la DAREIC de votre académie (Délégation académique aux relations européennes et internationales et à la coopération). « Ce service du rectorat, en charge de coordonner et d’impulser la politique d’ouverture européenne et internationale de l’académie, est un relai incontournable d’accompagnement et d’information », indique Laura Rodriguez, chargée de promotion et d’animation enseignement scolaire à l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation.

Vous pouvez également vous renseigner en ligne via Eduscol, portail du ministère de l’Éducation nationale (rubrique la mobilité européenne et internationale), ou encore sur le site d’Euroguidance, réseau européen de professionnels de l’orientation et de la mobilité (rubrique financer sa mobilité).

Des guides à l’usage des enseignants et des personnels éducatifs recensant les opportunités de mobilité pour les élèves et les professionnels de l’éducation sont disponibles sur le site de l’Agence nationale Erasmus+ (rubrique médiathèque). « L’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation propose de nombreuses ressources : sites (MonProjetErasmus+ et agence.erasmusplus), webinaires, newsletters… », complète Agnès de Simone, également chargée de promotion et d’animation enseignement scolaire à l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation.

Comment accéder aux subventions Erasmus+ ?

Parmi les dispositifs susceptibles de vous aider à financer votre projet, on compte bien entendu le programme européen Erasmus+. Le soutien à la mobilité et aux échanges est l’une de ses missions phares et, chaque année, plusieurs centaines d’établissements d’enseignement scolaire bénéficient d’une subvention Erasmus+. Mobilités d’apprentissage pour les élèves, cours et périodes d’observation en situation de travail pour le personnel, accueil d’experts invités… Les possibilités sont variées !

Pour en bénéficier, il vous faudra anticiper et déposer votre dossier plusieurs mois avant la date prévue pour le départ. « Le programme fonctionne sur la base d’un appel à propositions annuel. Les organismes souhaitant déposer une candidature doivent donc respecter un calendrierdéfini », explique Agnès de Simone.

Différentes voies permettent d’accéder aux subventions Erasmus+. « L’accréditation Erasmus+ est une nouveauté du programme 2021-2027 », précise sa collègue, Noémie Barat, chargée de promotion et d’animation enseignement scolaire aussi. « C’est une modalité qui permet de simplifier les démarches, et que l’on pourrait comparer à un ticket d’entrée. Elle donne aux organismes la garantie d’accéder à des financements jusqu’en 2027, sous couvert d’en faire la demande annuellement. L’accréditation regroupe toutes les démarches de mobilité d’une structure. Elle permet d’intégrer de nouveaux partenaires chaque année, d’en changer, de les alterner… », précise-t-elle. Pour obtenir ce sésame, il vous faudra élaborer un plan Erasmus+ établissant une stratégie d’internationalisation à long terme pour votre établissement ou votre organisation, et adhérer aux standards de qualité Erasmus+ qui visent à garantir la bonne organisation de vos activités de mobilité.

La responsabilité sociale et environnementale encouragée

Le saviez-vous ?

En accord avec les grands enjeux environnementaux, le programme Erasmus+ octroie des compléments financiers aux projets de mobilité écoresponsables pour encourager l’usage de moyens de transports ayant un impact carbone moindre (exemples : le train ou le bus). Un forfait est également versé aux structures organisant des projets de mobilité bénéficiant à des publics ayant moins d’opportunités (élèves ou personnels) en raison d’un éloignement géographique, d’obstacles sociaux ou économiques, d’un handicap, d’une maladie chronique…

Démarrer simplement son échange scolaire Erasmus+

Il existe d’autres voies pour accéder aux subventions Erasmus+ et se lancer en douceur dans l’aventure de la mobilité européenne. Vous pouvez envisager de demander à intégrer un consortium existant. En effet, les candidatures à l’accréditation Erasmus+ peuvent être déposées soit par un organisme, soit par un groupe d’établissements (ce sont les consortiums). Dans ce dernier cas, seul le coordonnateur est chargé de faire la demande d’accréditation Erasmus+. Pour connaître les consortiums actifs sur votre territoire, contactez la DAREIC de votre académie. « Les DAREIC, elles-mêmes, sont souvent coordinatrices de consortiums et porteuses de projets européens pour les rectorats et GIP académiques », précise Laura Rodriguez.

Enfin, et c’est une autre nouveauté de la programmation 2021-2027 du programme Erasmus+, vous pouvez vous tourner vers les projets de mobilité de courte durée. « Ils concernent les structures non accréditées et comportent une limite de 30 participants, accompagnateurs compris », précise Noémie Barat. Vous ne pourrez par ailleurs prétendre qu’à trois projets de mobilité de courte durée sur une période de cinq ans.

À lire aussi : Organiser un échange scolaire à l’étranger : les clés de la réussite

Trouver d’autres sources de financement pour son échange scolaire

Le programme européen Erasmus+ n’est pas l’unique ressource disponible pour les structures souhaitant organiser un voyage scolaire. « Au contraire,ce n’est pas parce que l’on obtient un financement Erasmus+ qu’il n’y a pas de cofinancement possible. La subvention européenne n’a pas forcément vocation à couvrir tous les frais», confirme Agnès de Simone. D’autres programmes européens peuvent être sollicités, notamment les programmes de l’Ofaj (Office franco-allemand pour la jeunesse), de ProTandem (Agence franco-allemande pour les échanges dans l’enseignement et la formation professionnels), ou encore le programme de mobilité pour les enseignants, Jules Verne, du ministère de l’Éducation nationale.

Sur votre territoire, vous pouvez également vous tourner vers les collectivités territoriales – Régions, Départements, intercommunalités, municipalités – qui sont susceptibles de proposer leurs propres aides à la mobilité, en fonction des priorités qu’elles ont définies. Renseignez-vous en parallèle sur l’existence d’un comité de jumelage au sein de la ville où est implanté votre établissement ou votre structure. Ces associations, qui ont pour missions de favoriser les relations et de développer des projets communs avec une ou plusieurs villes à l’étranger, sont en effet susceptibles de soutenir un projet de voyage scolaire vers une ville amie.

Mais le champ des possibles dépasse le périmètre des acteurs institutionnels : mécènes privés (particuliers ou entreprises), associations, fondations peuvent aussi être sources d’aides financières… C’est le cas de la Fondation Hippocrène qui délivre chaque année des « Prix de l’éducation à l’Europe » dans le cadre d’un concours récompensant des projets de partenariats élaborés par une classe et ses enseignants.

À lire aussi : Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe

Associer les familles à son projet d’échange scolaire

Enfin, vous pouvez envisager de faire appel aux familles pour boucler votre budget. Cependant, gardez en tête que votre demande de participation doit rester raisonnable, pour ne pas exclure les élèves les plus modestes. Sachez que les associations de parents d’élèves, coopératives scolaires, foyers socio-éducatifs ou foyers lycéens peuvent participer financièrement à votre projet. Un établissement scolaire n’étant pas autorisé à mettre en œuvre des actions commerciales, ces acteurs seront à l’œuvre pour organiser une vente, une tombola ou un vide-greniers visant à réunir des fonds (dans le respect de la réglementation), et en reverseront ensuite les bénéfices à votre établissement sous la forme d’un don. Un moyen supplémentaire de créer une émulation autour de votre futur voyage scolaire, et de fédérer les énergies des élèves, de leurs parents et de l’équipe éducative.

À voir aussi : Vidéo « La mobilité Erasmus+, c’est aussi pour les élèves ! »

Vous avez désormais toutes les clés en main pour faire de votre projet de séjour Erasmus+ une réalité qui marquera durablement vos élèves et leurs accompagnants. Et cela, ça n’a pas de prix !

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Découvrez ce qu’il est possible de faire avec le programme Erasmus+ dans les domaines de l’éducation et de la formation.

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