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Cérémonie des 35 ans d’Erasmus+ : « Un âge de maturité pour l’un de nos plus grands succès européens » (Emmanuel Macron)

Publié le 8 février 2022

Depuis sa création, Erasmus+ « a déjà transformé les regards, les esprits, parfois les existences de 12 millions d’Européennes et d’Européens ». Ces mots du Président de la République, Emmanuel Macron, ont ouvert la cérémonie des 35 ans d’Erasmus+. Cette célébration a ouvert l’Année européenne de la jeunesse et s’est inscrite dans la Présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE). Organisé par l’Agence Erasmus+ / Éducation Formation, en partenariat avec l’Agence Erasmus+ France / Jeunesse & Sport, l’événement s’est tenu le jeudi 20 janvier à la Maison de la Radio et de la Musique. Retransmis en direct sur la chaine Youtube de l’Agence Erasmus+ / Éducation Formation, il a permis de donner la parole aux acteurs et bénéficiaires du programme, en présence de représentants des autorités françaises et européennes. L’occasion de mettre en lumière les résultats d’Erasmus+, mais aussi d’envisager l’avenir pour renforcer encore l’accès à la mobilité pour tous.

« Avec le doublement du budget d’Erasmus+, l’objectif européen est d’atteindre 10 millions de participants entre 2021 et 2027 », rappelle le Président de la République, qui se félicite de la « formidable accélération » du programme et souligne la nécessité d’être « plus ambitieux encore », évoquant la mise en place, dès cette année 2022, d’une reconnaissance de la mobilité dans les parcours des élèves des lycées généraux et technologiques, ou le renforcement de la dimension européenne dans la formation des professeurs grâce aux académies Erasmus+ des enseignants.

 Ceux qui pensent que le programme Erasmus+ ne concerne que la mobilité des étudiants de l’enseignement supérieur seraient surpris de voir la diversité des domaines d’action de la nouvelle génération du programme », déclare ensuite Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’Innovation, la Recherche, la Culture, l’Éducation et la Jeunesse.

Gagner en maturité et ouverture d’esprit dès le plus jeune âge

Sur le plateau, des bénéficiaires de mobilités dans les différents secteurs couverts par le programme, en commençant par celui de l’enseignement scolaire, prennent la parole. Depuis son entrée en 5ème, Lisa Vandeweghe, 17 ans, a bénéficié de trois mobilités européennes – en Italie, en Finlande et en Espagne – avant d’intégrer en 2nde, une classe Erasmus+ expérimentée depuis 4 ans par le Lycée Jean Bart, à Dunkerque. « Dans cette classe, nous menons des projets à l’échelle européenne tout au long de l’année et dans toutes les matières. Par exemple, pour les ErasmusDays, nous avons mené une exposition sur l’énergie », détaille-t-elle. Des expériences qui l’ont rendue « forte, mature, ouverte d’esprit », et lui ont donné « l’envie de découvrir le monde ».

Face à elle, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, enjoint les jeunes à « se lancer dans le bain » de la mobilité. « Ce qui se joue aujourd’hui, […] avec ce début de Présidence française de l’UE, c’est d’envoyer un grand signal sur le fait qu’Erasmus+ concerne aussi le système scolaire » déclare-t-il. Rappelant que 15% du budget du programme sera consacré à ce secteur, le ministre annonce le lancement du processus de la Sorbonne « qui est un peu l’équivalent de ce qu’a été le processus de Bologne » et qui « est fait pour qu’il y ait la même chose à l’échelle des lycées et donc que l’on puisse reconnaitre des compétences d’un établissement à l’autre en Europe ».

Mobilité longue des apprentis : « Tendre vers l’excellence »

Parmi les possibles bénéficiaires du programme Erasmus+, on compte également les personnels et les apprenants de l’enseignement et de la formation professionnels, parmi lesquels les apprentis. Ricardo Pratas de Matos, en cursus installation thermique au CFA BTP de Toulon, effectue une mobilité de stage d’un an à Hambourg (Allemagne). L’occasion de découvrir son métier « sous un angle différent ». « Mes patrons m’enseignent beaucoup de choses. Cela me donne confiance. Je suis récemment rentré en France, et j’ai partagé mon expérience avec mes anciens maîtres d’apprentissage […]. J’ai eu le plaisir de leur apprendre de nouveaux tuyaux », plaisante-t-il. Une expérience riche tant du point de vue professionnel que personnel, selon Tatiana Sare. Référente mobilité de BTP CFA PACA, elle « souhaite accompagner un maximum d’apprentis dans ces expériences à l’étranger, parce qu’elles vont inévitablement les changer à jamais ». « Ils vont sûrement prétendre à des parcours innovants et même tendre vers l’excellence », ajoute-t-elle.

« Pour que l’apprentissage soit considéré à sa juste valeur, il est important que cette chance que l’on a donné aux étudiants européens il y a 35 ans, les apprentis puissent aussi en bénéficier », acquiesce Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Le commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux, Nicolas Schmit, complète en précisant que « le combat pour la mobilité des apprentis, et pour la mobilité en général, en Europe, est un combat qui permet à beaucoup de personnes de réaliser leurs rêves ».

Des dynamiques locales, européennes et internationales

Mais Erasmus+, c’est aussi un programme qui fédère les énergies, créant des dynamiques entre organisations, tant au niveau local qu’au niveau européen. En témoignent deux projets mis en place dans le secteur de l’éducation des adultes. Rassemblés en consortium, les quatre pôles culturels de la région Pays de la Loire (musique, cinéma, livre et arts visuels) ont ainsi pu échanger avec d’autres structures européennes de Belgique, du Royaume-Uni, de Suède et d’Espagne. « Grâce à ce projet, nos quatre structures ont vraiment appris à travailler ensemble », affirme Emmanuelle Garcia, directrice de Mobilis (pôle livre et lecture). De son côté, le projet Castana, porté par l’Agence de l’alimentation de la Nouvelle-Aquitaine, mise sur l’échange entre professionnels européens pour consolider et renforcer la filière châtaigne. « C’est cela aussi l’Europe : ce réseau de transfert de connaissances, de savoirs, avec cet esprit de confiance et de partage », commente Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Pour la députée européenne Laurence Farreng, « tout cela est une œuvre humaine qui se construit avec des projets, et une grande générosité ».

Le programme permet aussi de travailler avec des partenaires hors Europe. À cet égard, l’Université de la Réunion développe depuis des années ses liens avec des établissements dans l’Océan Indien : échanges d’étudiants, d’enseignants, d’enseignants-chercheurs, de personnels… « Pour une université ultramarine comme la nôtre, le programme est un véritable accélérateur d’internationalisation », explique Anne-Françoise Zattara, vice-présidente Europe, international et coopération régionale de l’établissement. Elle évoque des projets de mobilité internationale de crédit (MIC) mis en place avec l’Éthiopie, Madagascar, l’Afrique du Sud, la Tanzanie… Ceux-ci ont contribué au récent lancement d’un programme multilatéral de mobilité dans l’Océan Indien, intitulé REUNION (Regional Exchange UNiversity Indian OceaN). Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, met quant à elle l’accent sur « le travail formidable qui a été fait », autour des Universités européennes, action Erasmus+ soutenant l’émergence de réseaux européens d’universités pour permettre aux étudiants de mener des études dans plusieurs pays, et d’obtenir un diplôme conjoint.

35 propositions pour rendre le programme Erasmus+ plus accessible

Comment élargir encore la participation au programme, et quels leviers mobiliser pour développer la mobilité de tous les publics ? La dernière séquence de l’événement permet d’avancer des pistes. Dans le cadre du « Forum citoyen Erasmus+ », 70 personnes de tous profils – 35 ayant eu eu l’occasion d’effectuer une mobilité dans le cadre du programme Erasmus+ et 35 autres n’en ayant jamais bénéficié – ont formulé 35 propositions. Celles-ci sont présentées par des participants au secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes. C’est Rémi Moura, boulanger-pâtissier parti trois fois en mobilité Erasmus+, qui ouvre le bal : « Nous nous sommes rendus compte qu’il y a un gros manque d’information […]. Une proposition qui me tient à cœur est celle d’instaurer dans chaque établissement un espace Erasmus+ », déclare-t-il. Dans la même veine, il défend « la création d’un réseau d’ambassadeurs Erasmus+ », composé d’anciens bénéficiaires qui pourraient accompagner les jeunes dans leur projet de mobilité. Camille Larode, apprentie couturière, plaide quant à elle pour la mise en place d’un droit à la mobilité pour tous.

Sarah Schmidtke, partie en mobilité Erasmus+ à Malte alors qu’elle était demandeuse d’emploi, pointe de son côté les problématiques financières, notamment le décalage temporel entre le versement des bourses Erasmus+ et les besoins réels. « L’une de nos propositions est de mensualiser ces bourses », défend-elle. Et de plaider par ailleurs pour la généralisation de la carte étudiante Erasmus+ à tous les bénéficiaires du programme, quel que soient leur statut. « Nous demandons aussi à ce que le bagage linguistique des apprenants soit renforcé », ajoute Paolo Vilda, parti en mobilité lorsqu’il était au lycée. Le forum citoyen Erasmus+ propose ainsi « un minimum de 10 heures de cours » avant le départ, « en présentiel, en distanciel ou sous la forme de cafés linguistiques ». Pour Clément Beaune, il existe trois types de freins à la mobilité : les obstacles financiers, matériels et l’auto-censure. « Les trois doivent être traités ensemble » pour « étendre massivement » la participation aux mobilités Erasmus+. « Il faut faire de la génération qui vient d’ici 2030, une génération Erasmus », soutient-il.

> Télécharger la publication « Vers un droit à la mobilité apprenante en Europe pour tous : 35 propositions du Forum citoyen Erasmus+ »

La rencontre se conclut par une séquence musicale proposée par la Fondation Hippocrène. La fin de cette journée de célébration n’est qu’un commencement pour les 35 propositions issues du forum citoyen, le Président de la République ayant en effet fait part de son souhait de « les regarder et essayer, chaque fois qu’elles sont partagées, de les mettre en œuvre, d’en faire des réalités ».

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