| Titre du projet : MIGRANTECH — La couveuse numérique, tremplin à l’apprentissage et l’emploi des migrants et réfugiés Nom du porteur de projet : AMSED (Association Migration Solidarité et Echange pour le Développement), à Strasbourg (Grand Est) Secteur : enseignement et formation professionnels Action : partenariat stratégique Durée du projet : 24 mois (du 01/11/2020 au 31/10/2022) Subventions Erasmus+ : 268 518 € Pays partenaires : Belgique, Portugal, Turquie Fiche du projet sur la plateforme européenne |  |
En 2023, plus d’1,1 million de personnes chassées de chez elles par les conflits armés, les persécutions ou la pauvreté ont déposé une demande d’asile dans un pays européen (selon l’EUAA). Par ailleurs, on estime que les non-Européens représentent aujourd’hui environ 6 % de la population de l’Union européenne (selon Eurostat). Pour répondre au défi que représente l’inclusion socioprofessionnelle des migrants et des réfugiés, les partenaires réunis autour de MIGRANTECH — trois organisations à but non lucratif et une entreprise — ont choisi de miser sur l’éducation. Le projet visait à fournir aux professionnels travaillant auprès de migrants et de réfugiés des outils et méthodes de formation en ligne destinés à renforcer les compétences transversales et numériques nécessaires à l’insertion professionnelle des personnes accompagnées.
Les partenaires ont créé un parcours de formation composé de 40 modules rassemblés sur une plateforme dédiée. Connaissance de la société d’accueil, recherche d’emploi, communication interculturelle, santé mentale… Proposés gratuitement et disponibles dans cinq langues, les contenus ont été définis grâce à une étude menée en amont sur les savoirs déterminants pour trouver un emploi. Testés par 160 migrants, lors de sessions organisées dans chacun des pays partenaires, ces modules ont été améliorés en fonction de leurs retours. Ils s’accompagnent d’autres ressources, comme un guide d’utilisation de la plateforme ou un manuel de bonnes pratiques à destination des éducateurs et professionnels.
À la fin du projet, une centaine d’e-tuteurs ont été formés à l’ensemble des outils MIGRANTECH, lors d’une rencontre à Izmir (Turquie) et de formations organisées par les partenaires auprès de leurs réseaux.
Les structures investies dans le projet continuent de disséminer régulièrement ses productions au niveau local. Par exemple, l’AMSED, ONG coordinatrice du projet, y a consacré un atelier à Strasbourg, à l’occasion de la semaine des réfugiés, en juin 2024.
Au niveau national, l’AMSED a récemment été contactée par la DIAIR (Délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés), une administration dépendant du ministère de l’Intérieur. Celle-ci a en effet montré un vif intérêt pour MIGRANTECH, dont elle envisage de présenter les réalisations aux préfectures et aux DREETS (directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) en tant que bonne pratique.
TÉMOIGNAGES
Tous les résultats de projets« Aujourd’hui, nous envisageons de faire évoluer nos outils. Nous souhaitons les mettre à jour pour qu’ils soient adaptés aux besoins actuels du marché du travail et des secteurs en tension comme le BTP, la restauration ou les services aux personnes. Il s’agit également de compléter régulièrement les ressources en fonction des besoins et profils des migrants. En effet, les vagues de réfugiés sont fonction de grands conflits qui éclatent dans le monde. À titre d’exemple, ces deux dernières années, l’Union européenne a accueilli beaucoup de réfugiés ukrainiens, une population plutôt féminine et en moyenne assez qualifiée à laquelle nous souhaitons apporter notre soutien. Enfin, notre objectif est de transformer notre plateforme en application téléphonique, ce qui permettrait aux utilisateurs de se former où et quand ils le souhaitent. »
Djilali Kabeche, directeur de l’AMSED
