| Titre du projet : Itinéraire d’Éducation à l’Europe (I2E) Nom du porteur de projet : Lycée Léo Lagrange, à Bondy (Ile-de-France) Secteur : enseignement scolaire Action : échanges scolaires Durée du projet : 30 mois (du 01/09/2018 au 28/02/2021) Subventions Erasmus+ : 48 670 € Pays partenaires : Italie Fiche du projet sur la plateforme européenne |  |
Développement des compétences linguistiques et interculturelles, renforcement de l’employabilité… L’ouverture vers l’international et le développement de la citoyenneté européenne sont des leviers de réussite pour les jeunes. C’est dans cette perspective qu’a été créé I2E (Itinéraire d’éducation à l’Europe), module d’éducation à l’Europe.
Celui-ci est né du travail conjoint de deux lycées français et italien confrontés à la problématique du décrochage parmi leurs élèves, et désireux de renforcer l’attractivité de leurs formations technologiques et professionnelles. S’appuyant sur les technologies numériques ainsi que sur des méthodes pédagogiques innovantes et collaboratives, ils ont ainsi conçu un parcours transférable à tout autre lycée européen.
Les équipes des deux établissements ont conçu ensemble le programme de leur module qui s’articule en trois pôles. Le pôle « transversal » aborde notamment l’histoire de l’Union européenne, ses valeurs et ses institutions, tandis que le second pôle vise au développement des compétences linguistiques, prenant appui sur une approche interactive en langues inversées. Enfin, le pôle « professionnel » est consacré à la présentation des formations professionnelles des établissements partenaires.
Toutes les activités mises en place ont été testées conjointement par les élèves, à distance ou lors des deux mobilités organisées en France puis en Italie durant le projet – environ 45 jeunes y ayant pris part. L’occasion, pour les enseignants, de mesurer l’impact de chacune d’elles sur leur niveau de connaissances. Désormais achevé, le module est accessible sur demande sous la forme d’une clé USB, les acquis pouvant être attestés par l’Europass mobilité, une certification européenne en langues, ou encore, par l’unité facultative de mobilité.
Mis en place de manière pérenne au Lycée Léo Lagrange, le module I2E suscite un engouement, avec une quarantaine de jeunes volontaires inscrits qui se retrouvent chaque semaine pour un cours dédié. Tous les participants – en particulier les décrocheurs – voient leur rapport à la scolarité transformé, 100 % d’entre eux réussissant leur bac. Grâce à un mécénat d’entreprise, l’établissement a pu organiser une nouvelle mobilité d’élèves en 2023.
Mis en avant par le bureau parisien du Parlement européen et soutenu par la délégation académique aux relations européennes et internationales et à la coopération (Dareic) de Créteil, le module I2E a été jugé favorablement par le comité de région académique d’Île-de-France. Présidé par le recteur de l’académie de Versailles, le comité a apprécié l’apport du projet pour l’attractivité scolaire internationale de l’Île-de-France.
Tout en poursuivant leurs activités de diffusion, les porteurs comptent désormais aller plus loin : après avoir développé des activités communes tournées vers l’Europe avec des collèges et des lycées voisins, ils envisagent le dépôt d’une nouvelle candidature Erasmus+.
TÉMOIGNAGES
« Outre un enrichissement en termes d’ouverture d’esprit et une prise de confiance dans leur pratique des langues, le projet offre aux participants une meilleure appréhension de l’Union Européenne. Nous avons organisé des débats autour de la citoyenneté, mais aussi des simulations parlementaires, faisant échanger les élèves autour de questions concrètes telles que le taux de matière grasse dans le chocolat. Ce type d’exercice rend l’Europe tangible pour eux et leur permet de comprendre les chaînes de décision. »
Karima Ait-Kaci, conseillère principale d’éducation et enseignante référente pour l’action européenne et internationale (ERAEI) au Lycée Léo Lagrange
Tous les résultats de projets« Le projet I2E a donné l’occasion à chacun des partenaires de découvrir les pratiques pédagogiques de l’autre, et de les mettre en pratique dans le cadre du module. Par exemple, les Italiens ont recours au dessin pour favoriser les apprentissages, ce qui se fait peu en France ! Ils sont également davantage tournés vers le numérique. Cela a joué un rôle majeur dans le choix de s’appuyer sur les nouvelles technologies pour concevoir les activités de notre module. »
Damien Sande, enseignant d’EPS et ERAEI au Lycée Léo Lagrange
