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Projet Erasmus+

Un parcours de mobilité européenne pour former les personnels à lutter contre les discriminations anti-LGBTQIA+ en milieu scolaire

Titre du projet : PRIDE – genre, identités, sexualités
Porteur de projet : GIP FCIP de Paris (Ile-de-France)
Secteur : éducation des adultes
Action : projet de mobilité
Durée du projet : 24 mois (du 31/12/2020 au 30/12/2022)
Subventions Erasmus+ : 22 694 €
Pays partenaires : Espagne, Suède
Fiche du projet sur la plateforme européenne
Un parcours de mobilité européenne pour former les personnels à lutter contre les discriminations anti-LGBTQIA+ en milieu scolaire

S’inspirer d’autres pratiques

Comment aborder les questions liées aux identités de genre et aux sexualités en milieu scolaire ? Comment lutter contre les discriminations anti-LGBTQIA+ ? Pour répondre à ces questions, le GIP-FCIP de Paris, la DAREIC et l’Observatoire de prévention et de lutte contre les discriminations anti-LGBT+ du rectorat de l’académie de Paris — créé en 2019 — ont souhaité s’inspirer de pratiques européennes. Réunissant autour d’eux un consortium d’établissements, ils ont mis en œuvre le projet Erasmus+ PRIDE, au bénéfice de 17 personnels éducatifs, dont une grande partie sont référents LGBTQIA+. Des chefs d’établissement, inspecteurs d’académie, enseignants, conseillers principaux d’éducation, représentants de la DAREIC et la chargée de mission de l’Observatoire se sont ainsi envolés vers la Suède et l’Espagne pour y découvrir les méthodes adoptées par les établissements de ces pays.

Une approche globale inspirante

Accueillis par la ville suédoise de Sollentuna, les participants se sont répartis en deux groupes, qui ont chacun visité un établissement de niveau primaire et collège. Sur place, ils ont constaté que les thématiques liées à l’inclusion des élèves LGBTQIA+ s’intégraient dans un projet éducatif global, l’ensemble des équipes pédagogiques bénéficiant d’une formation pilotée par la mairie. Dès leur entrée en primaire, les élèves sont en effet initiés à ces sujets dans le cadre de cours de valeurs éthiques, puis les abordent en filigrane dans chaque discipline scolaire. Ce travail d’inclusion se reflète également dans l’aménagement de l’espace scolaire (toilettes mixtes, utilisation de couleurs neutres…) et à travers une mise en visibilité des différentes orientations sexuelles et affectives, et identités de genre.

Un séjour d’observation dans un lycée madrilène, en partenariat avec la Consejeria de Educación de Madrid, a ensuite permis de découvrir d’autres leviers, tels un protocole d’accompagnement des élèves transgenres, la mise en place de formations longues intercatégorielles (deux ans), et la constitution d’équipes d’élèves médiateurs chargés de résoudre les situations de discrimination, en concertation avec les personnels.

Une nouvelle mobilité envisagée

Grâce à la diversité des profils des participants, le projet a contribué à enrichir les pratiques sur le terrain tout en alimentant la dynamique à l’œuvre au sein de l’académie de Paris. Ainsi, les enseignements tirés de l’expérience ont permis de nourrir le plan de formation de l’Observatoire, et donc de toucher de nouveaux établissements. Dans cette même logique de ruissellement, une nouvelle mobilité sur la thématique est envisagée, au bénéfice de personnels de direction de l’académie, en fonction des financements disponibles. Le GIP-FCIP étant titulaire d’une accréditation Erasmus+, une mobilité en Allemagne pourrait être organisée en partenariat avec le Centre français de Berlin et le Sénat de Berlin, toujours en lien avec l’Observatoire.


TÉMOIGNAGE

« PRIDE a permis de réunir des personnes qui, jusqu’ici, avaient eu peu d’occasions de se rencontrer, leur donnant ainsi l’opportunité de mieux se connaître. Le projet a fait naître une belle émulation, et leur a donné l’envie de travailler ensemble. À l’issue des mobilités, tous les participants ont exprimé leur volonté de s’impliquer encore davantage, tant dans leur établissement qu’au sein de l’Observatoire, ce qui laisse présager de belles retombées à moyen et long terme ! En contribuant à faire évoluer les pratiques à l’échelle locale, ce projet a déjà permis à des jeunes de se sentir mieux, et cela confirme qu’il y a une vraie pertinence à se saisir de ces questions à l’échelle européenne. »

Baptiste Dumain, coresponsable Erasmus+ de l’académie de Paris
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