Titre du projet : Une cour de récréation innovante et saine Nom du porteur de projet : École maternelle de Viard, Sainte-Rose (Guadeloupe) Secteur : enseignement scolaire Action : Échanges scolaires Erasmus+ Durée du projet : 24 mois (du 01/09/2020 au 31/08/2022) Subventions Erasmus+ : 20 168 € Partenaires : France, Roumanie Fiche du projet sur la plateforme européenne |
Souvent associées aux jeux et à l’amusement, les cours d’école peuvent aussi se révéler des lieux de souffrance psycho-sociale. En effet, y surviennent parfois des conflits que les enfants ne savent pas gérer, si bien qu’ils peinent ensuite à se recentrer sur leurs apprentissages. Constatant une démobilisation de ses élèves après chaque récréation, Marie-Véronique Fauquembergue-Lawson, alors directrice de l’école maternelle de Viard (Sainte-Rose, Guadeloupe), a l’idée d’investir davantage ces temps scolaires pour améliorer le bien-être des enfants. En partenariat avec l’école primaire voisine (avec lequel il a depuis fusionné), l’établissement se lance ainsi dans un partenariat Erasmus+ aux côtés d’un lycée roumain et d’une école élémentaire guadeloupéenne située à Pointe-à-Pitre. Le défi ? Faire de la cour un endroit plus serein.
Durant le projet, plusieurs expérimentations ont été menées au sein de l’école maternelle et, en premier lieu, la mise en place d’un système d’« ambassadeurs ». Des élèves de primaires ont ainsi été mobilisés pour expliquer à leurs cadets les règles à respecter pour mieux jouer ensemble : partager, coopérer, demander à participer sans s’imposer… La cour de récréation elle-même a été réaménagée, après consultation des parents et des enfants. Panier de basket, parcours pour les vélos, toboggan… L’établissement dispose désormais d’une nouvelle ère de jeux bien équipée.
En parallèle, six mobilités ont été organisées pour les équipes pédagogiques, soit deux mobilités chez chaque partenaire. L’occasion, pour chacun, de présenter aux autres ses pratiques et équipements. Découvertes de jeux autour du harcèlement scolaire à Pointe-à-Pitre, discussions autour de la thématique de l’empathie ou des règles du vivre-ensemble avec les élèves et enseignants roumains, échanges de graines à Sainte-Rose… Les différentes activités ont été doublées de formations et d’échanges culturels très riches.
Les enseignants constatent un apaisement au sein de la cour de récréation et un usage davantage raisonné des jeux. À cet égard, des vidéos tournées avant le démarrage du projet permettent de mettre en évidence une vraie transformation. Désormais, c’est aux grands de maternelle que revient la tâche de transmettre les règles aux plus jeunes. Ces derniers seront ensuite amenés à prendre le relai, et ainsi de suite, ce qui permet d’inscrire les résultats dans la durée. L’aménagement de la cour s’est par ailleurs poursuivi, avec la création d’un jardin potager qui passionne les enfants.
« Ce projet nous a offert une vraie ouverture et la découverte d’une autre culture européenne. C’est vrai tant pour les enseignants qui ont bénéficié d’une mobilité, que pour les enfants qui ont accueilli nos partenaires lorsqu’ils sont venus. Après mon retour de Roumanie, j’ai pu parler de mon séjour à mes élèves, leur présenter ce que j’y ai découvert, et leur montrer une carte pour leur permettre de situer ce pays. »
Marie-Line Uranie, ancienne directrice de l’école maternelle de Viard
« Au départ, les enseignants n’étaient pas tous enthousiastes à l’idée de se rendre en Roumanie, un pays qu’ils connaissaient peu. Pourtant, dès la première visite de nos partenaires à Sainte-Rose, un vrai lien s’est créé entre toutes les équipes. La cohésion s’est faite rapidement, si bien qu’au moment de partir en mobilité, toutes les barrières étaient tombées. »
Marie-Véronique Fauquembergue-Lawson, ancienne directrice de l’école maternelle de Viard