Porteur de projet : EPLEFPA de Belleville – Lycée Bel-Air (Auvergne-Rhône-Alpes) Secteur : enseignement supérieur Action : projet de mobilité Durée du projet : 26 mois (du 01/06/2022 au 31/07/2024) Subventions Erasmus+ : 16 900 € Pays partenaires : Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, Grèce, Irlande, Italie, Malte, Portugal, Suède Fiche du projet sur la plateforme européenne |
La bonne santé de la filière viticole dépendant en grande partie des ventes à l’international, les établissements européens d’enseignement préparent les futurs professionnels du secteur à se confronter à d’autres langues et cultures. C’est le cas, en France, du Lycée agro-viticole Bel-Air, qui propose chaque année à ses étudiants en BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole) « Commerce en vins, bières et spiritueux » d’effectuer un stage en Europe pour une durée de deux mois. Cette mobilité, intégrée à leur cursus, est une expérience inédite pour ces apprentis, dont certains ont connu des réorientations scolaires avant de trouver leur voie, et qui, pour nombre d’entre eux, n’ont jamais eu l’occasion de partir à l’étranger.
Chaque année, entre août et octobre, l’intégralité de la promotion — soit 15 à 20 participants — se disperse aux quatre coins de l’Europe. Le départ des jeunes est convenu à l’avance avec leurs maîtres d’apprentissage, qui en sont informés avant la signature du contrat. Pendant huit semaines, ces futurs professionnels se forment au sein d’entreprises commerciales (cavistes, négociants…), dans des brasseries ou des exploitations viticoles. Chargés eux-mêmes de trouver leurs lieux de stage — l’établissement n’intervenant qu’en dernier recours — ils doivent, durant leur séjour, surmonter leur appréhension face à l’inconnu et vaincre la barrière de la langue. Heureusement, en amont du séjour, tous peuvent bénéficier du partage d’expérience de la part de leurs camarades partis l’année précédente !
Au Lycée Bel-Air, 100 % des étudiants en BTSA « Commerce en vins, bières et spiritueux » réussissent leurs examens de fin d’études, soit 14 points de plus que la moyenne nationale établie par le ministère de l’Agriculture. Un excellent résultat que l’établissement attribue en partie à leur expérience de mobilité. En effet, selon leurs enseignants, les jeunes reviennent plus matures et ouverts d’esprit, mais aussi davantage investis dans leur formation. Ainsi, plusieurs d’entre eux font ensuite le choix de poursuivre leurs études, et même parfois, de partir travailler à l’étranger. Le Lycée Bel-Air, qui organise aussi une demi-douzaine de mobilités par an vers l’Allemagne avec l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), au profit de ses étudiants en BTS viticulture-œnologie, constate que son ouverture vers l’international est un facteur d’attractivité, qui suscite de nombreuses candidatures pour ses formations.
TÉMOIGNAGE
« En 2023, j’ai effectué un stage dans une exploitation sur l’Île de Fyn, au Danemark. Dans ce pays, les domaines viticoles sont plus petits. On y produit un vin plus acide qu’en France, essentiellement effervescent. J’ai adoré ! C’était l’occasion de découvrir un pays que je ne connaissais pas, mais aussi de m’initier à la culture de travail danoise : mes patrons avaient l’amour du travail bien fait, se montraient respectueux, et me donnaient beaucoup de responsabilités. Au Danemark, la vie m’a semblé moins stressante, les gens plus souriants ! Et comme j’étais logé sur place avec un employé italien, l’expérience était culturellement très riche. C’était la première fois que je voyageais professionnellement, et cela m’a conforté dans un projet que je nourris depuis longtemps : partir travailler aux États-Unis après mon diplôme. »
Dorian, étudiant en 2ème année de BTSA « Commerce en vins, bières et spiritueux » au Lycée Bel Air
Enseignement supérieurMobilitésCompétences / EmployabilitéEntrepriseLangues« Les retombées positives de ces mobilités — pour les bénéficiaires et pour le lycée lui-même — sont telles que nous souhaitons aujourd’hui faire de l’ouverture internationale un marqueur de notre établissement. Celui-ci rassemble 280 jeunes, toutes filières confondues, et 10 % d’entre eux ont l’opportunité de partir. À terme, nous aimerions — a minima — doubler cette proportion. »
Thibault Gautier, proviseur du Lycée Bel-Air