En 2024, plus de 6,4 millions d’étudiants ont poursuivi des études à l’étranger dans le monde selon l’Unesco, reflétant une croissance continue de la mobilité internationale. Réaliser une partie de son alternance à l’étranger améliore non seulement les compétences linguistiques, mais permet aussi de s’ouvrir un carnet d’adresse international, ce qui offre de nombreux avantages pour accéder à un emploi pérenne à la fin de ses études. Les apprentis et alternants sont aussi concernés.
Mais quelles sont en alternance les aides financières disponibles pour réaliser une partie de son contrat d’apprentissage ou de professionnalisation à l’étranger ? Comment procéder ? Tour d’horizon.
Que vous soyez un élève de la voie professionnelle sous statut scolaire ou un apprenti, il est possible de réaliser une partie de votre formation dans une entreprise à l’étranger. Le programme Erasmus+ 2021-2027 vise d’ailleurs à multiplier par trois le nombre d’apprentis pouvant bénéficier d’aides à la mobilité européenne ou internationale, incluant une attention particulière aux jeunes apprentis, quels que soient les métiers préparés.
Un séjour à l’étranger pour un alternant peut prendre deux formes :
Dans les deux cas, il faut que votre établissement soit porteur d’un projet Erasmus+. Si vous souhaitez partir en stage à l’étranger, il faudra également obtenir l’accord de votre employeur.
A NOTER
Il n’est pas possible de suivre tout un cycle d’études en alternance à l’étranger. Les contraintes administratives et logistiques liées à votre employeur étant très lourdes à soutenir sur une longue période (aller-retour nombreux, statuts différents selon les pays, etc.).
Vous êtes en apprentissage ? Le contrat d’apprentissage peut être exécuté en partie à l’étranger pour une durée qui ne peut excéder 1 an, ni la moitié de la durée totale du contrat, même si celui-ci s’étale sur plusieurs années. Et ce, quels que soient le niveau de diplôme ou les métiers préparés.
Un séjour à l’étranger durant un contrat d’apprentissage encadré par le programme Erasmus+ permet de bénéficier d’une aide financière au même titre que les étudiants en parcours universitaire. Cette aide européenne finance en grande partie les frais sur place et ne s’adresse pas qu’aux jeunes. Un alternant en contrat de professionnalisation pendant une reconversion professionnelle peut aussi en bénéficier.
Les alternants de l’enseignement supérieur qui résident en France peuvent aussi séjourner à l’étranger, en Europe comme à l’international. Les étudiants peuvent participer au programme Erasmus+, quels que soient la discipline, le cycle d’études ou le diplôme préparé. Ce séjour est reconnu pour l’obtention du diplôme préparé en France.
La bourse Erasmus+ couvre l’intégralité de la période de mobilité (études, stage) inscrite dans le cadre du programme. Les stagiaires et les alternants de l’enseignement supérieur effectuant des stages perçoivent, en plus de leur bourse européenne Erasmus+, un complément financier non négligeable.
BON A SAVOIR
La durée maximale d’une mobilité est de 12 mois par cycle d’études (BTS, licence, master, doctorat, etc.). Cette période peut combiner des mobilités d’études et de stages, à condition que la durée totale ne dépasse pas la limite autorisée.
Un séjour à l’étranger peut avoir un certain coût : logement, transport, vie quotidienne, frais de visa, etc. Mais rassurez-vous ! De nombreuses aides existent pour financer son logement, payer son loyer, et couvrir les frais de transport. On vous dit tout.
Le programme européen Erasmus+ propose l’une des aides les plus plébiscitées pour financer une période à l’étranger pendant votre contrat en apprentissage ou en alternance. Son montant varie en fonction du coût de la vie dans le pays de destination.
Elle est cumulable avec d’autres aides sociales (CAF, CROUS, etc.), aides à la mobilité (AMI, aides régionales, etc.), ou issues d’autres programmes internationaux (OFAJ, OFQJ, etc.). Les collectivités et les structures d’information telles que les points Infos Jeunes permettent de s’informer sur l’existence et la complémentarité des aides.
Depuis 2024, une contribution aux frais de voyage selon la distance est systématiquement prévue, avec une prise en charge supérieure pour les transports écoresponsables (train, bus, covoiturage, vélo…)
Des compléments financiers peuvent s’ajouter, notamment pour les étudiants ultra-marins, en situation de handicap ou ayant moins d’opportunités. Dans le cadre d’un stage, un étudiant peut également bénéficier d’une aide supplémentaire.
L’ensemble de ces montants est accessible sur la page : Étudier à l’étranger grâce à la bourse Erasmus+
Il existe de nombreuses aides financières pour l’alternance, notamment des aides régionales pour vous aider à couvrir les frais de votre mobilité internationale. En région Sud par exemple, l’aide à la mobilité internationale étudiante est ouverte aux alternants. L’aide régionale prend la forme d’une bourse de 125 euros par semaine complète de 7 jours consécutifs (repos hebdomadaire compris). Elle est plafonnée à 2 500 euros par année universitaire et par bénéficiaire sur cette même période. (montants et conditions valables pour l’année 2025).
Autre exemple : en Occitanie, le programme Mouv’Occitanie soutient et accompagne les centres de formation et les jeunes apprentis désireux de réaliser un stage à l’étranger durant leur formation en apprentissage.
Vous pouvez accéder aux aides régionales sur le site d’Euroguidance qui propose une recherche cartographique selon sa région d’origine.
Il existe aussi des aides départementales pour favoriser la mobilité internationale des étudiants et apprentis. Renseignez-vous auprès de votre Conseil Départemental.
Pour les étudiants boursiers, l’Aide à la mobilité internationale (AMI) est une autre option. Elle s’applique si vous souhaitez suivre une formation supérieure à l’étranger. Cette aide est aussi ouverte si vous êtes étudiants Erasmus+. Les montants et conditions sont disponibles sur cette page : Aide à la Mobilité Internationale
Il existe aussi des aides selon le pays d’accueil. L’OFAJ par exemple, permet de trouver une bourse pour partir en Allemagne pendant ses études ou réaliser un stage en Allemagne.
Le CROUS peut aussi être maintenu pendant votre stage à l’étranger.
Les démarches pour financer son départ dans le cadre d’une convention de stage à l’étranger pendant son contrat d’alternance ne sont pas si complexes. Elles vont dépendre des aides sollicités, mais ont plusieurs points communs. Voici comment procéder.
Commencez par vous renseigner auprès du service qui gère les relations internationales dans votre école ou université. Il vous donnera toutes les informations nécessaires sur les possibilités de financement de votre séjour en tant qu’apprenti dans le cadre d’un apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation.
Si vous relevez d’un Centre de Formation des Apprentis (CFA) ou d’une MFR, ces derniers disposent d’un référent mobilité qui saura vous renseigner sur les aides à la mobilité en alternance. Il fera le point sur votre situation et vous orientera vers les bons interlocuteurs pour gérer votre dossier de demande de mobilité.
Le référent mobilité est l’interlocuteur privilégié des apprenants qui souhaitent ajouter une expérience internationale à leur formation et leurs stages professionnels. Il apporte aux apprenants concernés des réponses personnalisées, adaptées à leurs besoins et à leur situation. Il coordonne également les différentes parties prenantes de la mobilité Erasmus+ de l’alternant (maître d’apprentissage, responsable pédagogique, entreprise d’accueil, etc.).
Trouver son stage à l’étranger pendant une alternance constitue une véritable garantie d’améliorer son employabilité à l’issue de sa formation. Heureusement, votre organisme de formation peut vous y aider. Vous pouvez aussi chercher des offres de stages sur le site du Ministère du travail 1jeune1solution.gouv ou mobiliser le réseau d’entreprises de votre CFA.
Pensez à constituer un CV et une lettre de motivation adaptés aux standards internationaux en utilisant par exemple un CV Europass si vous visez un séjour en Europe.
Enfin, il est nécessaire de réaliser son dossier de candidature pour solliciter une demande d’aide à la mobilité internationale quand on est alternant, sous réserve d’un accord préalable de leur employeur. Depuis la loi Maillard (décembre 2023), les démarches administratives sont simplifiées, notamment en ce qui concerne le maintien du salaire des apprentis en mobilité.
Rapprochez-vous de votre organisme de formation pour obtenir une convention de stage que vous joindrez à votre dossier. La mobilité doit s’inscrire dans le parcours de formation de l’alternant et est encadrée par une convention spécifique de mise à disposition ou de mise en veille. Cette convention est signée entre :
La convention de mobilité doit être envoyée à l’OPCO (Opérateur des Compétences) qui gère le contrat d’apprentissage.
L’aide à la mobilité en alternance est un levier clé pour faciliter la prise en charge de votre logement et de vos frais de transport dans le cadre d’une mobilité internationale. Cette action soutenue par le programme Erasmus+ vise à favoriser la mobilité de tous les étudiants et actifs en reconversion, quel que soit leur profil. Une attention particulière est portée aux alternants car un séjour à l’étranger dans le cadre de leur contrat d’apprentissage améliore largement leur employabilité à l’issue de leur formation. N’hésitez pas !
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