Le volet sport du programme vise à développer la dimension européenne du sport, en générant, partageant et diffusant des expériences et savoirs sur diverses problématiques touchant le sport à l’échelle de l’Europe. Il finance pour cela des projets de partenariats mis en œuvre par des organisations actives dans le domaine du sport. « Depuis 2023, les acteurs du sport ont aussi la possibilité de déposer des projets de mobilité pour les personnels sportifs », ajoute Titouan Martin Barré, chargé de mission « sport » au sein de l’Agence Erasmus+ France / Jeunesse & Sport. Une nouveauté qui doit leur permettre de développer de nouvelles compétences et de s’inspirer de pratiques innovantes.
Il est par ailleurs possible pour un acteur du sport de porter des projets dont le sport n’est pas la finalité, mais plutôt un outil pour atteindre d’autres objectifs, tels que l’inclusion ou encore la citoyenneté. « Ils peuvent alors mobiliser d’autres volets du programme, comme le volet jeunesse, qui soutient des activités d’éducation informelle et non formelle en direction de jeunes âgés de 13 à 30 ans », précise Titouan Martin Barré. C’est ce qu’a fait le comité départemental olympique et sportif du Nord en coordonnant le projet « L’inclusion par le sport et la culture : un défi européen ». Cet échange de jeunes a rassemblé des jeunes Albanais, Français et Italiens autour d’activités sportives, telles que l’escalade, les sports collectifs ou encore le cyclisme. Son objectif était en fait d’ouvrir leurs esprits à la diversité culturelle et de développer leur sentiment de citoyenneté européenne.
Certains acteurs du sport sont aussi des acteurs de l’éducation, en particulier les centres de formation aux métiers du sport. « On peut citer les CREPS – les centre de ressources, d’expertise et de performance sportive, les CFA du sport, ou encore les sections sciences et techniques des activités physiques et sportives – STAPS en universités », explicite Laura Rodriguez, chargée de promotion « enseignement scolaire et sport » au sein de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation. À ce titre, ils peuvent candidater sur le volet éducation et formation d’Erasmus+ pour organiser la mobilité de leurs apprenants et personnels.
Sans être des acteurs du sport, les organismes peuvent mener des projets Erasmus+ sur le thème du sport dans le cadre du volet éducation et formation du programme. « Les établissements scolaires sont par exemple nombreux cette année à faire travailler leurs élèves autour des Jeux Olympiques et Paralympiques dans le cadre d’un projet Erasmus+ », constate Laura Rodriguez.
« Et il n’est pas rare non plus que les associations utilisent le sport comme vecteur d’inclusion auprès de certains publics, tels que les personnes migrantes ou en situation de handicap », surenchérit-elle. C’est donc bien la finalité du projet qui détermine le type de financement à solliciter et les candidats peuvent faire appel aux agences françaises Erasmus+, ou bien au réseau des développeurs Erasmus+ pour être orientés et accompagnés dans leurs choix.