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Jean-Michel Blanquer en visite à l'agence Erasmus+ France / Education Formation

Publié le 21 mars 2019

Pour la première fois depuis l’inauguration de ses anciens locaux en 2003 par Xavier Darcos, alors Ministre délégué à l’Enseignement scolaire, l’agence Erasmus+ France / Education Formation a reçu, le 15 mars dernier, la visite du Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse. En visite à Bordeaux pour débattre du changement climatique avec des lycéens, Jean-Michel Blanquer est venu témoigner de son soutien à celle qui fait vivre le programme Erasmus + en France.

La venue du ministre était très attendue par l’Agence Erasmus+ France qui avait à cœur de lui exposer ses actions pour développer davantage les volets enseignement scolaire et enseignement professionnel du programme et de lui présenter quelques exemples d’initiatives et de bons projets financés par Erasmus + œuvrant à la réussite des élèves et à la lutte contre le décrochage scolaire. Une rencontre qui s’est déroulée en présence des 130 personnels de l’Agence, de quelques acteurs du programme, du recteur de l’académie de Bordeaux, Olivier Dugrip, et d’élus locaux : Françoise Cartron, sénatrice ; Alain Cazabonne, sénateur ; Emmanuelle Cuny, adjointe au maire de Bordeaux ; Nathalie Delattre, sénatrice ; Catherine Fabre, députée ; Nicolas Florian, maire de Bordeaux ; Sophie Mette, députée ; et Benoit Simian, député. Tous étaient venus écouter les orientations et les aspirations du ministre pour un programme qui offre, comme l’a rappelé Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, « un grand projet de mobilité et de coopération depuis plus de 30 ans ».

Accompagner les acteurs de la mobilité

« Avec 414 projets financés en 2018, contre 188 en 2016, les échanges scolaires ont augmenté de 120 % en deux ans », a annoncé Audrey Mace-Rousseau, chargée de développement au sein de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation. Bien qu’il existe un fort intérêt pour l’action, il y a « une sous-représentation des établissements du premier degré » avec « seulement 11% de projets impliquant une école », a-t-elle regretté avant d’ajouter « nous encourageons les projets inter-degrés qui associent une école et un collège dont les moyens de mise en œuvre sont supérieurs » et « nous avons édité un guide à l’attention des inspecteurs académiques pour les former à l’accompagnement des écoles ».

Des actions qui, pour une meilleure efficience, devraient être accompagnées d’une meilleure reconnaissance de l’investissement des enseignants selon Elodie Vanouche, directrice du département contrôle et évaluation des projets au sein de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation. « Grâce aux enseignants, 1 500 établissements et organismes sont impliqués dans un projet Erasmus + en 2019 » a-t-elle précisé. Des propos qui ont été illustrés par l’exemple de projets de mobilité portés par l’académie de Versailles en direction d’enseignants de lycées professionnels. Réalisées sur des périodes de congés, les mobilités de stage organisées ont eu un impact mesurable et important sur la formation des enseignants bénéficiaires, sur l’ouverture à l’internationale de leurs établissements et sur la réussite de leurs élèves. En trois ans, « 300 certifications DNL ont été délivrées », « 100 sections européennes ont été créées » et « le taux de réussite au Bac Pro a augmenté de 10 points dans les établissements concernés », a argumenté Elodie Vanouche.

Favoriser l’école de la confiance

L’Agence a imaginé une stratégie similaire pour développer le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels. « Nous incitons les projets groupés portés par les académies ou les branches » et « formons les acteurs de la mobilité », a présenté Gabriel Moreau, chargé de développement au sein de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation. Bien que plusieurs études menées attestent de la plus-value de la mobilité chez les apprenants de la formation et de l’enseignement professionnels, notamment en termes d’autonomie, de maturité et de débrouillardise, il reste encore difficile de mesurer les compétences transversales développées en contexte de mobilité. C’est pour répondre à ce besoin que l’Agence Erasmus+ France a créé un référentiel des compétences transversales. « Ce référentiel a été mis au point en partenariat avec Agefos PME, Pôle Emploi, ou encore CCI France », a précisé Maude Sire, responsable du pôle promotion de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation. « Quinze expérimentations ont été menées sur plus de 300 personnes pour tester ce référentiel, dont certaines sur des lycéens professionnels avec pour objectif de prévenir du décrochage scolaire », a-t-elle exposé. Valoriser les compétences transversales d’élèves pour qui il est difficile d’acquérir des compétences dites formelles est une source de remotivation et d’encouragement. L’étape suivante est de « faire reconnaître ce référentiel et d’en généraliser l’utilisation ».

Des représentants du projet Erasmus + AquitaPro qui implique 61 lycées professionnels de la Nouvelle-Aquitaine et a organisé, depuis 2014, la mobilité de stage de 296 apprenants, étaient également présents pour témoigner des apports de la mobilité sur le public des apprenants de la formation et de l’enseignement professionnels. Partie six mois en mobilité de stage à Dublin alors qu’elle était étudiante en BTS assistante de gestion, Jane-Priscilla Oyane-Nsie « a appris à s’adapter ». Vivre cette expérience de mobilité lui a donné confiance en elle et lui a permis de revoir ses ambitions à la hausse : « j’ai finalement continué mes études après le BTS. Je suis actuellement en Bachelor et je vais poursuivre en Master ».

Soutenir la politique nationale

« Erasmus +, dans le futur, peut contribuer à des choses très importantes », a souligné Jean-Michel Blanquer lors de sa prise de parole. A l’approche des élections européennes, le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse s’est voulu « terriblement optimiste » et n’a pas caché son objectif de s’appuyer sur l’Europe, et plus particulièrement sur le programme Erasmus +, pour mener les réformes en cours. C’est à travers deux exemples qu’il a développé ses orientations pour la mise en œuvre du programme en France. « Je rêve, au moment même où nous sommes en train de passer au nouvel INSPE, […] que les futurs professeurs bénéficient au maximum d’Erasmus + », a-t-il déclaré. Le programme devra donc intervenir davantage dans la formation des enseignants en soutenant la mobilité des futurs professeurs qui devront « à un moment donné de leur parcours, avoir vu un autre système éducatif », et en favorisant plus encore l’ouverture à l’internationale des futurs INSPE : « je souhaite que nous jumelions de plus en plus les instituts de formation des professeurs, les futurs INSPE, avec leurs homologues des différents pays d’Europe ».

Mêmes aspirations pour l’enseignement professionnel. « Nous allons insister encore plus sur la mobilité des lycéens professionnels – c’est le sens de la réforme de la voie professionnelle », a assuré Jean-Michel Blanquer. Erasmus + sera un appui privilégié pour doter les élèves des compétences transversales plébiscitées par les employeurs, mais aussi un levier pour contribuer à valoriser l’image de l’enseignement professionnel. C’est ainsi que les futurs campus professionnels imaginés par la réforme et qui rassembleront universités, lycées professionnels, CFA, mais aussi laboratoires et incubateurs d’entreprises, devront être « de nature européenne ». Le ministre voit en Erasmus + le fondement de la stratégie d’internationalisation de ces hyper-acteurs de la formation et de l’enseignement professionnels.

Monter en puissance

« Il y a, au travers de ce qui s’accomplit ici, […], des enjeux qui sont très importants, et pour l’Europe, et pour le système éducatif français », a insisté Jean-Michel Blanquer qui reconnaît le travail mené par l’Agence : « je suis extrêmement attentif à ce qui se passe ici et depuis longtemps, parce que l’Agence Erasmus+ est un modèle de professionnalisme ». Une reconnaissance qu’il a accompagné d’encouragements en prévision du doublement du budget du prochain programme. « Je suis convaincu que cette histoire de croissance et de progrès va continuer […] vous allez avoir encore plus de travail », a-t-il prédit. Une montée en puissance confirmée, « vous êtes une institution en plein développement », que le ministère soutient : « continuons à travailler pour l’extension de vos compétences, pour l’extension de vos moyens ». L’Agence Erasmus+ France se réjouit de ces annonces et de la stratégie du gouvernement en faveur de la construction d’une Europe de l’éducation : « L’Europe est une échelle très pertinente pour parler d’éducation et l’éducation est un thème très pertinent pour consolider l’Europe ».

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