Du 5 au 7 décembre derniers, la première édition du séminaire des développeurs Erasmus + a rassemblé, à Bordeaux, près de 300 personnes. Qu’ils soient nouveaux développeurs ou développeurs confirmés, issus des quatre secteurs de l’éducation et de la formation ou des secteurs jeunesse et sport, venus des quatre coins de la métropole ou des Outre-Mer, tous avaient pour objectif d’affiner leurs compétences d’information et d’accompagnement des porteurs de projets et de compléter leurs connaissances du programme.
« Ce séminaire répondait à une forte demande de la part des développeurs du programme », a souligné Jérôme Barrois, animateur du réseau des développeurs Erasmus +. « Depuis le lancement du réseau en 2010, aucun évènement d’ampleur nationale n’avait été organisé », a-t-il ajouté. Un moment d’échanges, de partages et de rencontres qui est venu compléter les outils déjà déployés par l’Agence Erasmus+ France / Education Formation pour former et informer les développeurs : réunions régionales, plateforme d’information, ou encore newsletter.
Chargée de développement au sein du pôle promotion de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, Annabelle Vuillier-Cools a annoncé, au cours de la table ronde La formation continue des développeurs Erasmus + : quels outils ? quelles perspectives ?, la création d’une toute nouvelle offre de formation à destination des développeurs. « Il s’agit d’une offre de formation à la carte construite autour de trois parcours en lien avec les trois missions des développeurs : informer, orienter, accompagner », a-t-elle précisé. En cours de finalisation, la formation sera prochainement accessible depuis la plateforme des développeurs.
Pour compléter son offre de formation et reconnaître les compétences des développeurs, l’Agence Erasmus + France / Education Formation s’est par ailleurs engagée dans la démarche innovante des badges numériques. « Après avoir répondu à un questionnaire visant à tester leurs compétences et connaissances, les développeurs recevront un badge numérique », a expliqué Annabelle Vuillier-Cools. Un gage de compétences que les développeurs pourront « afficher sur leur profil Twitter ou Linked In, ou bien apposer sur leur signature électronique », a-t-elle complété.
« Ces trois journées de séminaire font écho à la nouvelle offre de formation », a expliqué Jérôme Barrois. Les participants ont en effet pu choisir et suivre des ateliers en adéquation avec leurs propres besoins en termes de compétences d’information, d’orientation et d’accompagnement des porteurs de projets. L’atelier Comment accompagner la dissémination et l’impact d’un projet a par exemple exposé des méthodologies pour, d’une part, identifier et mesurer les effets d’un projet sur les bénéficiaires, les équipes et les structures, et d’autre part, pour concevoir et évaluer un plan de diffusion des productions réalisées. L’objectif de cet atelier était de doter les développeurs des connaissances nécessaires pour guider les établissements dans la construction, le suivi et l’évaluation de leur projet.
Ce concept de parcours de formation personnalisé a été très apprécié par les participants. « Ce qui était pertinent dans ce séminaire, c’était de pouvoir construire son parcours à la carte en fonction de ses besoins et de ses attentes », a commenté Magali Torloting, chargée de mission programmes européens et mobilité à la Région Grand Est. Un enthousiasme partagé par Brigitte Collomb, professeur d’anglais dans l’académie de Corse, ambassadrice eTwinning et nouvelle développeuse Erasmus +. « Ces journées ont été concrètes et m’ont permis d’appréhender beaucoup d’informations en peu de temps. Il s’agissait pour moi, jeune développeuse, d’une formation accélérée », a-t-elle surenchéri.
Le séminaire avait par ailleurs pour objectif de favoriser les rencontres et les échanges de pratiques entre développeurs. L’atelier Echanges de pratiques et regards croisés sur le réseau des développeurs Erasmus + a réparti les développeurs en petits groupes, de manière à ce qu’ils puissent partager leurs pratiques d’animation sur les territoires, étendre leur carnet d’adresses et envisager des projets communs pour développer davantage le réseau. Pour Magali Torloting, rencontrer des développeurs implantés dans sa région et issus des autres secteurs a été « très riche » et a abouti à « des idées d’actions communes, comme organiser des réunions d’information trans-sectorielles ».
La table ronde Comment aider les candidats à élargir leurs réseaux transnationaux ? a par ailleurs accueilli des développeurs allemands venus témoigner de leur expérience et de leurs méthodes de travail. Un moment qui a favorisé le croisement des regards et auquel les participants ont été sensibles, à l’instar de Sandra Macabre, chargée de mission Europe au Rectorat de la Guyane, qui a vu dans ses moments « une occasion de s’ouvrir ». « En Guyane, nous sommes peu de développeurs et n’avons que rarement l’opportunité de nous rencontrer », a-t-elle exposé avant d’ajouter « j’espère rapidement transposer toutes ces bonnes pratiques sur mon territoire ».
En réponse à l’enthousiasme des participants et à la richesse des échanges, Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, a déclaré « on peut imaginer, dans l’idéal, un second séminaire des développeurs en 2020 et une périodicité tous les deux ans ». Une annonce qui a été très bien reçue. « Ce qui serait bien, c’est de croiser davantage avec les développeurs de l’éducation non formelle issus des volets jeunesse et sport du programme. Ce serait encore plus riche en termes d’échanges », a suggéré Magali Torloting.
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