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Témoignage

« Notre objectif était de rendre les sciences électroniques ludiques et accessibles pour les 8-14 ans »

Piloté par l’école d’ingénieurs ECAM-EPMI, basée à Cergy Pontoise, « SCRAPY – Renforcer les compétences des éducateurs pour l’apprentissage à distance des STIM par l’informatique physique et l’électronique de bricolage » est un partenariat de coopération dans le secteur de l’enseignement scolaire. Ce projet Erasmus+ vise à renforcer les compétences des professeurs du primaire et du secondaire dans l’enseignement des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM). Mohanad Almousa, enseignant, ingénieur d’études et de recherche, et responsable des relations internationales à l’ECAM-EPMI nous en dit plus.

Présentez-nous votre école.

L’ECAM-EPMI est une grande école d’ingénieurs généraliste, créée en 1992 par EDF, Schneider, Philipps et PSA, située sur trois campus : Cergy-Pontoise, Paris-Cachant et Grasse. Il s’agit d’une école reconnue par l’État et habilitée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) depuis 1996.  Nous proposons plusieurs formations : un cycle initial avec prépa intégrée et un cycle en apprentissage. Dans les deux cas, nos élèves sont formés dans les sciences, la technologie et le numérique, avec une voie en génie climatique et énergies renouvelables. Nous mettons l’accent sur l’innovation et la pratique, grâce à de nombreux stages, et aussi sur la coopération internationale qui permet de préparer les étudiants à relever les défis de demain.

Quels étaient les objectifs du projet SCRAPY ?

Notre objectif était de rendre l’apprentissage des sciences électroniques ludique et accessible aux élèves âgés de 8 à 14 ans, en proposant à leurs enseignants des méthodes d’apprentissage simples, basées sur l’expérimentation et la création. L’idée est de combiner la théorie et la pratique, en apprenant, programmant et testant avec ses propres mains. En un mot : rendre les sciences vivantes et accessibles !

Quels profils avaient les partenaires européens du projet ? Quels ont été leurs rôles et plus-values ?

Nous avons travaillé avec des écoles, des universités mais aussi des associations spécialisées dans l’éducation et la technologie. Cette diversité est une richesse et elle est certainement l’une des clés du succès du projet. Chacun a contribué selon ses forces et son expertise, qu’elles soient techniques ou davantage pédagogiques. Voici les partenaires impliqués : Association of Technical Culture Rijeka, en Croatie, qui dispose d’une culture technique très ancrée ; Asserted Knowledge, en Grèce, qui est spécialisé en ingénierie pédagogique ; Altermom, aux Pays-Bas, qui a apporté ses connaissances en gamification ; Emphasis centre, à Chypre, qui présente une expertise dans la formation aux enseignants ; et Scholé, au Portugal, qui est une école primaire particulièrement impliquée sur les questions d’innovation.

Quelles productions ont vu le jour dans le cadre du projet et à qui s’adressent-elles ?

Nous avons produit trois éléments. Le premier s’intitule le kit SCRAPY. Il contient un boitier comportant un micro-contrôleur et plusieurs capteurs, des LED, des résistances, ou encore un buzzer, qui servent à réaliser de nombreuses expériences pratiques. Le second livrable est un guide pédagogique qui explique, étape par étape, les bases des sciences électroniques. Enfin, des fiches et tutoriels ont été produits pour accompagner les enseignants et les élèves dans les activités d’expérimentation, avec pour chacun une version « enseignants » et une version « élèves ». Toutes ces ressources sont disponibles sur la plateforme du projet, sur laquelle professeurs et élèves peuvent créer un profil.

En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, pourquoi avoir choisi de travailler en faveur de l’éducation des élèves de 8 à 14 ans ?

C’est un âge clé ! Les élèves construisent leur curiosité et leur rapport aux sciences à ce moment-là : si on réussit à les intéresser et à les motiver, on peut leur donner confiance mais aussi leur montrer que les sciences ne sont pas réservées à une élite. En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, nous avons une certaine responsabilité pour sensibiliser les plus jeunes, transmettre notre savoir et susciter les vocations dès le plus jeune âge.

Dans le cadre de son plan « Union des compétences », la Commission européenne a développé une stratégie en faveur de l’enseignement des STIM. Les outils SCRAPY ainsi développés y ont toute leur place. Quelle diffusion en faites-vous ? Quels relais ciblez-vous ?

La diffusion des livrables était effectivement l’un des objectifs du projet. Ce travail a été réalisé auprès d’établissements scolaires, comme par exemple ceux des Mureaux ou de Cergy. Notre objectif est que SCRAPY vive bien au-delà du projet Erasmus+ et devienne un outil durable pour les écoles. Notre seule limite est l’accès aux kits, qui demandent des financements pour leur fabrication et distribution. Nous travaillons à trouver un prix accessible. Les autres ressources – disponibles en anglais, français, croate, hollandais, grec et portugais – sont accessibles gratuitement.

Les sciences électroniques à l'école

Vous débutez un nouveau projet Erasmus+ : un partenariat de coopération de l’enseignement supérieur intitulé FOSSBot4AI. Quels en sont les objectifs et comment mettez-vous à profit l’expérience acquise avec SCRAPY ?

Nous sommes les coordinateurs de ce nouveau projet qui vise à rendre l’apprentissage de l’IA et de la robotique plus accessible aux étudiants des filières scientifiques. Nous allons développer un parcours d’apprentissage basé sur l’amélioration d’un robot – déjà réalisé dans le cadre d’un précédent projet – grâce à l’intégration de l’intelligence artificielle. Nous souhaitons proposer une approche concrète et inclusive via l’utilisation de solutions OpenSource.

Comme pour SCRAPY, FOSSBot4AI aura un site dédié qui centralisera les activités et les ressources produites. Les outils d’apprentissage ainsi développés seront expérimentés et évalués par les universités européennes partenaires. En résumé, le projet aspire à préparer les étudiants aux enjeux de l’IA en combinant excellence académique et innovation technologique, tout en utilisant des codes sources ouverts. Nous avons déjà participé à une dizaine de projets Erasmus+ et nous continuons d’apprendre. Chaque projet nourrit les suivants, à travers le renforcement de nos compétences en gestion de projets ou l’enrichissement de notre réseau partenarial.

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