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Témoignage

Témoignage #handicap : "Cette expérience m'a conforté dans l'idée que je suis capable de voyager"

Former des binômes entre élèves en situation de handicap et des camarades « tuteurs » : cette expérimentation est au cœur d’HITMOB-4R, projet de mobilité Erasmus+mis en œuvre par le Lycée Galilée (Paris) et labellisé « bonne pratique » par l’Agence. Antonin et sa tutrice Hilary, futurs prothésistes dentaires, reviennent sur leur séjour en Grèce, en compagnie de Nicole Marie, enseignante référente pour l’action européenne et internationale de l’établissement.

Le Lycée professionnel Galilée participe au programme Erasmus+. Qu’est-ce qui fait la particularité de son projet de mobilité ?

Nicole Marie : Notre établissement est tourné vers l’inclusion. Nous accueillons des élèves en situation de handicap dans presque toutes les classes. Nous travaillons notamment en partenariat avec l’INJS (Institut national de jeunes sourds), et dans ce cadre, un certain nombre de jeunes sourds et malentendants sont inscrits dans nos filières Bac pro et BTS en prothèse dentaire.
Le projet de mobilité de l’établissement prend en compte ces élèves. Et nous organisons pour la première fois, au printemps 2023, des stages de quatre semaines à l’étranger pour deux jeunes de Bac Pro en situation de handicap — à Cork et Berlin. Par ailleurs, entre 2018 et 2021, nous avons coordonné un projet d’échanges intitulé « HITMOB-4R – Handicap, Inclusion et Tutorat : la MOBilité dans 4 pays pour Réussir ». Cette démarche, qui réunissait des établissements français, polonais, grecs et roumains, a permis la rencontre de lycéens européens autour de la question du handicap et la réalisation d’un film. Notre objectif : montrer que les jeunes en situation de handicap peuvent, comme les autres, vivre une expérience à l’étranger.

Antonin : À l’occasion de ce projet, j’ai participé à une mobilité en Grèce en septembre 2021, aux côtés de jeunes de quatre nationalités, en situation de handicap ou non. Parmi les nombreuses destinations et activités, notre groupe s’est notamment rendu dans un établissement de la ville de Larissa où nous nous sommes répartis entre différents ateliers : danse, théâtre — avec le montage d’une pièce sur le handicap — et vidéo. Même si nous ne nous connaissions pas, chacun s’est montré ouvert. Le courant est tout de suite passé.

Comment réussissez-vous à lever les freins à leur mobilité, tant logistiques que psychologiques ?

Nicole Marie : Avec le projet HITMOB-4R, nous avons expérimenté la mise en œuvre d’un système de tutorat : des élèves ont accompagné leurs camarades en situation de handicap pendant toute la durée de mobilité. Cela permet de rassurer certaines familles, de faire en sorte que le séjour se passe de la manière la plus fluide possible, et d’ouvrir les esprits des tuteurs.

Hilary : En tant que tutrice auprès d’Antonin et de ma camarade Marion, également malentendante, mon rôle était de les assister pendant le séjour. Je pouvais notamment faire la traduction de l’anglais vers le français, et vice-versa, lors des échanges informels ou des ateliers, et donc faciliter la communication entre nous tous.

Antonin : L’anglais est en effet plus difficile à appréhender pour moi, comme les langues étrangères en général ! Les tuteurs nous aidaient aussi sur certains aspects du quotidien. Par exemple, en ce qui me concerne, me réveiller le matin, car je n’entends pas l’alarme qui sonne. C’était pour eux une incursion dans le « monde sourd », d’autant moins connu que ce handicap ne se voit pas.

Quels sont, selon vous, les bénéfices de ce tutorat, et plus généralement de votre expérience Erasmus+ ?

Hilary : Au cours de ce séjour, j’ai beaucoup appris sur les contraintes et sur la vie des personnes en situation de handicap. Mes camarades m’ont même enseigné des rudiments de langues des signes ! C’était très enrichissant. Par ailleurs, ce séjour m’a vraiment donné confiance en moi. Je suis quelqu’un de timide, en particulier quand il faut parler en anglais. Pourtant, tout s’est bien passé. Aujourd’hui, j’envisage même de travailler hors de France. J’ai récemment répondu à une offre d’emploi à Berlin.

Antonin : Pour ma part, cette expérience m’a conforté dans l’idée que je suis capable de voyager, et que je peux me débrouiller. On trouve toujours des solutions en cas de problème et des moyens de communiquer ! Moi aussi, j’espère retourner à l’étranger. Par exemple travailler en Espagne, où sont mes racines familiales, ou bien étudier en Amérique du Nord.

Nicole Marie : Nos élèves reviennent changés… mais aussi les membres de l’équipe éducative qui les ont accompagnés ! Les rencontres à l’étranger font tomber les préjugés et donnent le goût du vivre ensemble, qui est au cœur de la citoyenneté européenne. C’est aussi un plus sur le CV. Les employeurs apprécient ces jeunes pour leur adaptabilité et leur capacité à travailler collectivement.

Découvrez la vidéo de présentation du projet

 

 

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