De plus en plus d’étudiants concrétisent une jonction entre projet d’études, projet de vie et projet d’immigration et font l’expérience de la mobilité dans le cadre de leurs études. Les situations dans lesquelles se trouvent ces étudiants sont diverses. Ces périodes de mobilité sont vécues comme autant d’expériences uniques, modulées selon les motivations et l’agentivité de ces migrants, selon les origines géographiques et les contextes socio-économiques des pays de départ, les ressources institutionnelles ou familiales sur lesquelles ils peuvent ou non compter. Ces migrations temporaires pour études peuvent être une opportunité pour de meilleures études et une meilleure insertion professionnelle lors du retour au pays de départ ou encore comme un commencement d’une nouvelle vie pour ceux qui prévoient de s’installer durablement dans le pays de leurs études ou qui élaborent déjà ce projet au cours de leur séjour d’études (Guilbert et Prévost, 2009). Les conditions de vie et d’études de ces étudiants varient également en fonction des pays dans lesquels ils s’installent, temporairement ou durablement, au regard des contextes institutionnels, juridiques, politiques ou sociaux en œuvre (Vatz Laaroussi, Bernier et Guilbert, 2013 ; Agulhon et Ennafa, 2016).
