Un partenariat pour développer l’esprit critique de 400 collégiens européens

Titre du projet : Développer l’esprit critique des jeunes citoyens européens Nom du porteur de projet : Collège Le Bastion, à Carcassonne (Occitanie) Secteur : enseignement scolaire Action : échanges scolaires Durée du projet : 30 mois (du 01/09/2018 au 28/02/2021) Subventions Erasmus+ : 57 817 € Pays partenaires : Espagne, Estonie, République tchèque Fiche du projet sur la plateforme européenne

Le vivre-ensemble, fil conducteur du projet

Sensibiliser leurs élèves aux valeurs du vivre-ensemble ? Une évidence pour l’équipe pédagogique du Collège Le Bastion à Carcassonne (Aude) et pour ses partenaires, établissements espagnol et estonien. Forts de précédentes coopérations sur le thème du numérique, dans le cadre de concours organisés par le Département de l’Aude, ils ont souhaité approfondir leurs liens en s’engageant dans l’aventure Erasmus+.

Ainsi, pour ce premier projet européen, leurs classes ont travaillé en collaboration autour de deux axes fédérateurs : l’éducation aux médias d’une part, et l’inclusion – en particulier par le prisme du handicap, le Collège Le Bastion disposant d’une Ulis – d’autre part. Le moyen de renforcer les compétences d’environ 400 élèves tout en développant leur citoyenneté.

La lise à mal des infox

Élaborer des sondages et interroger les passants, par exemple sur leur perception de leurs voisins européens, est l’une des activités mise en place dès la première année du projet. Les établissements ayant réussi à s’accorder sur une heure de travail commune par semaine, les élèves ont ainsi pu analyser ensemble leurs résultats et les comparer. L’objectif ? Travailler sur les clichés et les infox répandues… pour les mettre à mal. Une autre activité partagée leur a par ailleurs permis de prouver scientifiquement que la Terre est bien ronde !

Les élèves français ont pu aller à la rencontre de leurs camarades européens lors de séjours en Espagne et en Estonie. Au total, une centaine d’élèves de 4^ème et de 3^ème en ont bénéficié. Sur place, ils ont travaillé sur le handicap en se restaurant à la cantine ou en allant à la piscine avec un cache sur les yeux pour leur permettre par exemple d’appréhender la réalité d’un élève non-voyant. En retour, des délégations partenaires ont été accueillies.

Des liens durables

Si la fin du projet a été marquée par la pandémie – les escape games sur l’Europe élaborés par les élèves n’ayant pu être que partiellement partagés – ce premier projet européen a planté les graines d’une collaboration durable.

Un second projet, porté par le partenaire espagnol, a de nouveau rassemblé les trois établissements autour cette fois de la question de la migration : « L’Europe, un futur commun, des origines diverses ». Et alors que celui-ci vient de s’achever, un troisième projet sur les cultures et traditions européennes coordonné par l’Estonie va prochainement être déposé.

TÉMOIGNAGES

« Les élèves reviennent à chaque fois transformés par ces expériences. On remarque que certains jeunes qui étaient un peu renfermés deviennent souriants, et se mettent à participer en cours ! Erasmus+ a aussi eu un fort impact sur nous, enseignants. La rencontre avec nos collègues européens nous a poussés à nous interroger sur nos pratiques pédagogiques, et à en adopter de nouvelles, tels les chants plurilingues en cours de langue. Dès la rentrée, cette pratique sera élargie à toutes les classes de 5^ème de l’établissement. »

Nathalie Dechone, enseignante en espagnol au Collège Le Bastion

« Toute l’équipe pédagogique de notre établissement s’est impliquée dès le début dans cette démarche Erasmus+. Ce n’était pas le cas chez nos partenaires, mais cela a rapidement évolué. Alors qu’au départ, nous n’étions en contact qu’avec deux ou trois professeurs de langue, ils sont aujourd’hui plus d’une quinzaine à prendre part aux activités et ce, dans toutes les matières ! »

Amélie Bechemilh, enseignante en anglais au Collège Le Bastion