Ouvrir les horizons des futurs professionnels de la protection de la nature

Diversité des espaces protégés en Europe

Comment sont gérés et aménagés les espaces naturels dans les autres pays d’Europe ? Quelles techniques y utilise-t-on pour sensibiliser le public à la sauvegarde de la nature ? Pour ouvrir les horizons de ses étudiants de BTSA GPN (Gestion et protection de la nature), le campus Agro-environnement Nature & Forêt de Vic-en-Bigorre propose chaque année à certains d’entre eux de partir en stage Erasmus+ dans des parc nationaux, réserves naturelles ou espaces protégés européens.
Cet exemple d’ouverture à l’international s’inscrit dans l’action plus large du réseau ERASMIP que coordonne l’École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole (ENSFEA). Ce consortium de mobilités Erasmus+ réunit une douzaine d’établissements d’enseignement supérieur agricole situés dans l’ancienne région Midi-Pyrénées. Alors que la participation à des actions de coopération internationale fait partie des missions de l’enseignement agricole, et que la thématique du développement durable irrigue de longue date l’ensemble de ses filières, les établissements membres du réseau ERASMIP mutualisent, grâce au consortium, ingénierie de projets européens et bonnes pratiques.

Découvrir d’autres environnements et pratiques

Identifier les différentes espèces de papillons présentes dans un parc naturel suédois, accompagner des randonnées guidées dans les montagnes tchèques, bâtir un hôtel à insectes au Portugal… Ce sont quelques-unes des missions effectuées par les étudiants de BTSA GPN vicquois lors de leur stages Erasmus+. Durant l’été 2022, ils étaient trois à partir pour une durée de 8 à 12 semaines – sur une soixantaine de mobilités étudiantes Erasmus+ organisées chaque année pour le consortium. Ils ont pu découvrir d’autres climats, une faune et une flore différentes, et appréhender des pratiques différentes de celles apprises en France.

Témoignage de Lilian, parti en stage dans un parc national suédois

Témoignage de Laxmi, partie en stage dans un parc naturel tchèque

Des actions cohérentes et complémentaires

Outre la montée en compétences « vertes » des étudiants, la mise en œuvre de mobilités axées sur le développement durable s’inscrit dans la stratégie globale du réseau en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique. Un soutien à la priorité du programme qui se traduit également par une volonté de développer harmonieusement les mobilités douces au sein des établissements du réseau. Pour cela, le consortium s’appuie sur le « carnet de mobilité » élaboré par le Réseau ÉDucation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (RED) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce carnet permet aux étudiants d’auto-évaluer l’impact environnemental de leurs séjours. Une chaîne d’actions cohérentes et complémentaires qui démontre que l’enseignement agricole demeure aux avant-postes de la question écologique.

TÉMOIGNAGES

« J’ai effectué un stage cet été au Portugal auprès de la coopérative A Geradora, qui sensibilise le grand public à la préservation de la biodiversité. J’y ai notamment effectué des inventaires faunistiques et floristiques et participé à la construction d’un poulailler mobile. Cela m’a intéressé de découvrir une végétation différente mais aussi d’échanger avec les acteurs locaux sur leurs problématiques en matière de protection de l’environnement, notamment les méfaits de l’agriculture intensive. Les gens se sont montrés curieux et accueillants. Cette expérience m’a permis de prendre confiance en moi et m’a conforté dans mon envie de travailler à l’étranger. »

Lauriane Bats, 19 ans, étudiante en BTSA GPN au campus Agro-environnement Nature & Forêt Vic-en-Bigorre

« Face au changement climatique, la coopération internationale avec les pays du sud de l’Europe est pertinente, puisqu’ils en ont subi les conséquences avant la France. Les mobilités permettent aux étudiants et personnels des établissements agricoles de s’inspirer des solutions qu’ils ont expérimentées. »

James Chaigneaud, chargé de mission Politiques culturelles et Coopération Internationale à la Draaf Occitanie (Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt)

« Au niveau institutionnel, le regroupement des établissements d’enseignement agricole en réseau permet de faire émerger une vraie politique de mobilité au niveau du territoire. »

Marion Demay, directrice déléguée aux relations internationales, ENSFEA