Des stages en Europe pour développer les compétences linguistiques et l’employabilité des jeunes

Titre du projet : Jeunes d’Est Ensemble en Mobilité Européenne II (JEEME II) Porteur de projet : Institut Européen de Recherche et de Formation — IERF, Pantin (Île-de-France) Action : mobilité Secteur : enseignement et formation professionnels Durée du projet : 24 mois (du 01/06/2020 au 31/05/2022) Subventions Erasmus+ : 137 294 € Pays partenaires : Espagne, Grèce, Malte, Royaume-Uni Fiche du projet sur la plateforme européenne

Des parcours de mobilité qualifiants

Lancé à l’initiative de l’établissement public territorial Est Ensemble, qui regroupe plusieurs communes du département de Seine-Saint-Denis, le projet JEEME II – prolongation d’une première édition mise en œuvre en 2018-2020 – visait à améliorer l’employabilité de jeunes en difficulté.

Dans le cadre d’un consortium porté par l’IERF, fédérant cinq organismes spécialisés dans le champ de l’accompagnement et de l’insertion professionnelle, JEEME II proposait d’organiser des parcours qualifiants de mobilité européenne pour des bénéficiaires âgés de 18 à 35 ans (jeunes décrocheurs ou peu diplômés, adultes en reconversion…), afin de développer leurs compétences métiers, linguistiques et interculturelles, et ainsi de faciliter leur insertion professionnelle.

43 mobilités de stage

Grâce au soutien de partenaires expérimentés dans l’accueil et la qualification de stagiaires européens, 43 bénéficiaires se sont envolés seuls ou collectivement vers l’Espagne, la Grèce, Malte ou le Royaume-Uni. Ils y ont effectué un stage professionnel, d’une durée de quatre à seize semaines, dans des entreprises et des secteurs très divers : tourisme, marketing, ressources humaines, immobilier, environnement…

Dans les trois semaines précédant le départ, les candidats ont reçu 60 heures de formation pour travailler sur leur projet professionnel, suivre une préparation interculturelle et renforcer leur niveau de langue. Dans le cadre de la préparation linguistique, la plateforme OLS (Online Linguistic Support), mise à disposition par le programme Erasmus+, a également été utilisée par les bénéficiaires pour leur permettre d’évaluer leur niveau de langue et de travailler de manière autonome. À leur retour, tous ont participé à une session de bilan et de capitalisation des acquis et ont reçu une attestation de participation, ainsi qu’un Europass mobilité.

Des progrès en langues et une meilleure insertion professionnelle

Le projet a eu des retombées très positives sur le parcours des participants. Testés à leur retour, tous ont progressé en anglais ou en espagnol, gagnant au moins un niveau selon le CECRL[1], voire deux pour 40 % d’entre eux. Armés de compétences linguistiques renforcées, forts d’une expérience réussie en entreprise à l’étranger, et davantage confiants en leurs capacités, presque tous ont su tirer leur épingle du jeu.

Ainsi, six mois après leur mobilité, près de 85 % des bénéficiaires avaient trouvé un emploi – dont 10 % ont été recrutés à l’étranger ou sont repartis dans le cadre d’un autre dispositif de mobilité, comme le Service Civique à l’international – tandis que 5 % étaient en formation.  

[1] Cadre européen commun de référence pour les langues

TÉMOIGNAGE

« Grâce à leurs bons résultats, JEEME I et II ont bénéficié d’une belle visibilité sur tout le territoire, ce qui a permis de donner plus d’ampleur à notre démarche. Ainsi, depuis 2021, un nouveau consortium a pris le relai, sous l’égide de la Drieets[1], et a intégré de nouveaux partenaires, tels Formaposte (centre de formation en alternance pour La Poste Groupe), l’École de la deuxième chance du 93, ou l’association Parcours le monde. Le dispositif s’est également élargi à de nouveaux publics. Désormais, il s’adresse aussi à des jeunes en préapprentissage et aux alternants. Nous travaillons actuellement à développer des partenariats avec des entreprises, afin de proposer à nos bénéficiaires des programmes intégrés. Cette année, nous avons par exemple noué avec une chaîne hôtelière allemande qui a accueilli une dizaine de jeunes. »

[1] Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités

Valentina Faccioli, présidente de l’IERF