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La mobilité des alternants avec Erasmus+

L’alternance est un système de formation qui combine enseignement théorique et expérience professionnelle en entreprise. Elle constitue un véritable tremplin vers l’emploi pour les apprentis. Avec le programme Erasmus+, ces derniers peuvent également bénéficier d’une mobilité à l’international, sous forme de stage ou de formation, et ce, quel que soit leur niveau de diplôme.

La mobilité internationale des apprentis présente toutefois une singularité forte : contrairement aux élèves ou aux étudiants, les apprentis sont aussi des salariés, liés à un employeur par un contrat de travail.

Leur départ à l’étranger requiert donc l’accord conjoint de leur centre de formation et de leur entreprise d’envoi, dans un cadre légal et administratif qui peut varier selon les pays participants au programme.

Cette double dimension — académique et professionnelle — rend leur mobilité plus complexe à organiser, mais aussi particulièrement riche en opportunités de développement pour ceux qui en bénéficient.

Chiffres Erasmus+

  • Entre 2023 et 2024, la France a permis 35 000 mobilités pour l’Enseignement et la Formation Professionnels.
  • Chaque année, la France envoie environ 7 000 alternants en mobilité Erasmus+, dont environ 4 000 apprentis de la voie professionnelle et 3 000 alternants de l’enseignement supérieur.
  • 45% des alternants en mobilité Erasmus+ sont d’origine sociale populaire.
  • 12% des alternants partent pour 3 mois ou plus (42% dans le supérieur, 5% dans l’EFP).

La mobilité des apprentis avec Erasmus+

Un contexte politique de plus en plus favorable

La mobilité européenne et internationale des apprentis constitue une priorité politique au niveau national et européen.

En France, un objectif ambitieux a été fixé : permettre à 15 % des apprentis français de bénéficier d’une mobilité européenne au cours de leur parcours de formation d’ici 2030, dans le cadre d’un « Erasmus de l’apprentissage et de la formation professionnelle étendu ».

Au niveau national, l’encouragement à la mobilité internationale est une des missions à part entière des centres de formation des apprentis (CFA) depuis 2014. Il a été renforcé par la loi « Avenir professionnel » de 2018 (LOI n° 2018-771) qui a institutionnalisé la fonction de référent mobilité nationale et internationale dans les CFA et a également rendu obligatoire le cofinancement des mobilités internationales par les opérateurs de compétences (OPCO).

Bien qu’encore assez marginal en volume, le nombre d’apprentis français en mobilité internationale est en constante augmentation. On estime que la France envoie chaque année environ 7 000 alternants en mobilité Erasmus+, et que 12% des alternants partent pour 3 mois ou plus (42% dans le supérieur, 5% dans l’EFP).

La mobilité des alternants avec Erasmus+

Un cadre juridique adapté

La mobilité des apprentis diffère des autres mobilités dans la mesure où un apprenti est un apprenant salarié, lié à un employeur par un contrat de travail. Elle nécessite l’accord de son organisme de formation (dans lequel il suit sa formation théorique) et de son employeur (dans lequel il suit sa formation pratique).

Ces dernières années, de nouvelles dispositions réglementaires ont été introduites dans le code du travail pour faciliter et sécuriser un départ à l’étranger dans le cadre du programme Erasmus+.

La mobilité des apprentis peut se dérouler selon deux régimes :

  • Le régime de la mise à disposition temporaire de l’apprenti auprès d’un organisme de formation ou d’une entreprise à l’étranger
    Dans ce cadre, l’employeur français reste responsable des conditions d’exécution du travail de son apprenti à l’étranger et continue de lui verser son salaire pendant la période de mobilité ;
  • Le régime de la mise en veille du contrat, pour une durée limitée et prédéterminée
    Dans ce cadre, l’organisme de formation ou l’entreprise du pays d’accueil devient seul responsable des conditions d’exécution du contrat.

L’introduction de ce « droit d’option » entre ces deux régimes a permis de lever certains obstacles persistants à la mobilité des apprentis, et notamment de faciliter le développement de mobilités de plus longues durées.

 Une alternance, qu’elle soit effectuée dans le cadre d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation, peut se dérouler en partie à l’étranger pour une durée qui ne peut excéder un an ni la moitié de la durée totale du contrat. Auparavant, la durée minimale d’exécution du contrat en France était de 6 mois.

Les actions de l’Agence Erasmus+ et de ses partenaires

Au regard du contexte national et européen porteur sur le sujet, l’un des enjeux majeurs pour l’Agence Erasmus+ se situe aujourd’hui dans le renforcement de la capacité des acteurs à monter et porter des projets de mobilité de qualité. De nombreuses actions ont été engagées pour soutenir le développement de la mobilité des apprentis, comme par exemple l’organisation de rencontres européennes Erasmus+ pour la mobilité des apprentis.

Animation d’un groupe de travail national et d’un programme de professionnalisation

L’Agence Erasmus+ a animé, de 2014 à 2023, un groupe de travail national sur la mobilité des apprentis. Ce groupe de travail, plus communément appelé « GT ATMA » en référence aux rencontres organisées en 2015, 2016 et 2019 : les « Assises Territoriales de la Mobilité des Apprentis », a permis de créer une communauté de pratiques entre les principaux opérateurs de l’apprentissage en France.

Dans ce cadre et avec ses partenaires, l’Agence a développé un programme de professionnalisation des référents mobilité européenne/internationale dans les organismes de formation par apprentissage. Ce dispositif (dorénavant intitulé « MOBLT ») est aujourd’hui piloté par l’association Euro App Mobility (EAM) avec laquelle l’Agence a une convention de partenariat pluriannuelle. MOBLT permet aujourd’hui d’assurer le renforcement des compétences d’une centaine de référents mobilité par an.

 

Un appui aux initiatives nationales et européennes

L’Agence Erasmus+ France Éducation / Formation s’engage dans l’ensemble des travaux à dimension européenne et nationale qui portent sur la mobilité des apprentis, à travers différentes actions :

L’Agence soutient également l’initiative MONA (portée par EAM) qui vise à développer la mobilité de longue durée des apprentis français notamment à travers la création de postes de référents mobilité longue dans les CFA membres du consortium. Cette initiative d’envergure est soutenue par l’Etat, à hauteur de 17 millions d’€, dans le cadre des Programmes d’investissement d’avenir (Plan « France 2030 ») et par des financements complémentaires du fonds social européen/FSE+.

L’Agence est, à l’instar des Agences Erasmus+ néerlandaise et tchèque, partenaire associé d’une coalition européenne d’acteurs, portée par EAM, qui vise à développer la mobilité européenne des apprentis.

 

L’alternance et Erasmus+

Les bénéfices de la mobilité des apprentis

La plus-value des mobilités à l’international des apprentis a été largement étudiée. Les résultats de toutes ces études convergent et montrent l’intérêt et la richesse de ces périodes de formation à l’étranger, quelle que soit leur durée.

Une expérience à l’étranger a un impact positif en termes d’aptitudes et de qualités personnelles telles que l’ouverture d’esprit, la maturité et la confiance en soi. Véritable déclencheur de motivation, elle est un levier fort, qui enrichit les parcours professionnels et favorise le développement de compétences transversales et linguistiques.

Elle est également bénéfique pour les entreprises et les centres de formation impliqués dans les actions de mobilité.

Des possibilités différentes selon les secteurs

Il est important de rappeler que les apprentis, tout comme les autres bénéficiaires, ne candidatent pas directement au programme Erasmus+ : ils passent par leur organisme de formation dès lors qu’il dispose de financements Erasmus+.

Bon à savoir

Avec Erasmus+ les personnels des CFA (formateurs, personnel administratif et de direction, etc.) et les maitres d’apprentissage en entreprise peuvent également bénéficier de financements pour aller se former ou observer des pratiques professionnelles à l’étranger.

Selon le niveau du diplôme préparé, l’apprenti relève soit du secteur de l’enseignement et de la formation professionnels (niveaux 3 et 4), soit de celui de l’enseignement supérieur (niveaux 5, 6 et plus). A noter, les apprentis éligibles dans l’enseignement supérieur doivent préparer un diplôme visé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur. Les formations, titres professionnels simplement enregistrés au RNCP ne sont pas éligibles.

Cette attribution selon le secteur éducatif définit les projets éligibles et les modalités de financement. Dans les deux cas, des activités virtuelles à distance peuvent se combiner de manière complémentaire, avant, pendant ou après la période de mobilité physique (consultez notre note sur la mobilité hybride).

Enseignement et formation professionnels (EFP)

Sur le secteur de l’EFP, les apprentis peuvent bénéficier des activités suivantes :

  • Mobilité individuelle européenne et internationale en entreprise (stage), en centre de formation ou une combinaison des deux (entre 10 jours et 12 mois). Les mobilités de 3 mois et plus sont dénommées « ErasmusPro ».
  • Participation à des concours de métiers en Europe ou à l’international (entre 1 et 10 jours)
  • Mobilité de groupe en Europe, de tout ou partie d’un groupe classe, à la rencontre d’apprenants d’un organisme de formation professionnelle (entre 2 et 30 jours)

 

À SAVOIR

 

Avec Erasmus+ les personnels des CFA (formateurs, personnel administratif et de direction, etc.) et les maitres d’apprentissage en entreprise peuvent également bénéficier de financements pour aller se former ou observer des pratiques professionnelles à l’étranger.

Enseignement supérieur (ENSUP)

Sur le secteur de l’ENSUP, les apprentis peuvent bénéficier des activités suivantes :

  • Mobilité européenne et internationale, en entreprise (stage), en établissement de formation (étude) ou une combinaison des deux 2 à 12 mois.
  • Possibilité de mobilité courte (5 à 30 jours) si combinée à des activités virtuelle

Comment se lancer ?

Monter un projet Erasmus+ est une démarche qui nécessite d’être anticipée et correctement structurée.

La diversité des activités éligibles (études, stages, mobilités hybrides, etc.) et des parcours de formation offre à chaque structure la possibilité de construire un projet adapté aux réalités de votre établissement et aux besoins de vos apprenants.

Il n’existe pas de parcours unique, chaque projet étant lié au contexte et aux choix de l’établissement. Toutefois, certaines étapes clés peuvent faciliter la mise en œuvre. Nous vous recommandons ainsi de :

  • Bien identifier votre secteur éducatif ;
  • Commencer par une filière de formation pour laquelle l’ingénierie pédagogique liée à la mobilité sera plus simple à mettre en place ;
  • Vérifier que votre idée de projet est compatible avec le programme Erasmus+ ;
  • Organiser un calendrier de mobilité qui limite les contraintes pour les différentes parties prenantes (organisme de formation, entreprise, alternant) ;
  • Insérer une période dédiée à la mobilité dans le parcours de formation ;
  • Communiquer dès la période de recrutement sur la période de mobilité ;
  • Saisir l’opportunité des mobilités hybrides (croisement de mobilités physiques et d’échanges pédagogiques à distance).

L’Agence Erasmus+ France / Education Formation peut également vous accompagner dans la découverte et la compréhension du programme Erasmus+ avec « Prêts pour Erasmus+ ! », un cycle de webinaires et de questions/réponses.

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