Organisée mardi 2 décembre au Comet de Paris Nanterre, la conférence « Former, connecter, transformer : Erasmus+ à l’ère du numérique » rassemblera près de 250 acteurs du programme Erasmus+ en France et en Europe.
Nelly Fesseau, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, et Mathieu Roumégous, directeur de l’Agence Erasmus+ France / Jeunesse & Sport, ouvriront l’événement. Au programme de ce temps fort annuel : une table ronde, des ateliers thématiques et une cérémonie de remise de prix, avec des experts et représentants européens (Commission européenne, Conseil de l’Europe, Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique, SALTO Digital Finlande, Forum européen de la jeunesse).
Alors que 88 % des Européens utilisent Internet au quotidien (Eurostat, juillet 2025) mais que 33 % estiment manquer de compétences numériques (INSEE, octobre 2025), Erasmus+ contribue à renforcer la formation de tous face aux besoins actuels et futurs du marché du travail, dans le cadre de la stratégie européenne d’Union des compétences.
La transformation numérique est l’une des priorités du programme, avec l’inclusion sociale, la transition écologique et l’engagement citoyen. Les projets liés au numérique sont ainsi particulièrement encouragés dans les appels à projets Erasmus+ (lancés le 12 novembre, jusqu’en février/mars 2026).
Les projets d’éducation non formelle, soutenus par le volet jeunesse d’Erasmus+, outillent les acteurs qui offrent aux jeunes l’opportunité d’acquérir une culture numérique responsable, essentielle à la démocratie, et de se prémunir contre les risques liés au cyberespace.
55 % des établissements d’enseignement supérieur français sont actuellement engagés dans la digitalisation des contrats pédagogiques Erasmus+, facilitant la gestion des mobilités pour les étudiants et les équipes pédagogiques à travers l’Europe. Le déploiement de cette « European Student Card Initiative » fera l’objet d’un séminaire en parallèle de la conférence, rassemblant une quarantaine d’établissements d’enseignement supérieur français.
Depuis 2021, Erasmus+ soutient des mobilités mêlant séjour à l’étranger et activités en ligne.
Ces formats, utilisés par les établissements scolaires et universitaires, permettent de préparer ou prolonger un séjour, suivre des cours de langue en ligne ou poursuivre un apprentissage complémentaire.
En particulier les « Blended Intensive Programs » (BIP) – ou programmes intensifs hybrides – offrent des expériences internationales inclusives et mixtes, combinant collaboration à distance et séjours courts à l’étranger. Adaptés aux summer schools et projets de groupe, ils permettent à davantage d’étudiants de vivre une expérience européenne sans les contraintes d’un long séjour.
| Exemples de projets Erasmus+ Les étudiants en littérature germanique de l’Université de Caen ont travaillé avec les étudiants en littérature française de la Julius-Maximilians-Universität de Würzburg pour concevoir des podcasts sur les lieux de mémoire. La mobilité hybride Erasmus+ leur a permis d’impliquer l’ensemble des classes sur trois phases : des échanges à distance pour les recherches théoriques, puis des visites et interviews dans différents lieux de mémoire en France et en Allemagne, enfin le montage dans leurs établissements respectifs. Lorenzo, Ambassadeur Erasmus+, a participé à un Programme intensif hybride où sa promotion de l’Université Savoie Mont Blanc était invitée à visiter plusieurs lieux emblématiques en Roumanie avant de proposer aux autorités locales des alternatives pour diversifier l’offre touristique autour de Dracula. L’association D’Antilles et D’Ailleurs, avec le soutien d’Erasmus+ Jeunesse et Sport, porte le projet « bE-aware » pour prévenir les risques d’exploitation et d’abus sexuels en ligne, protéger les jeunes et renforcer leur autonomie. En proposant des formations entre pairs, une boîte à outils éducative, des ateliers participatifs, une campagne européenne de sensibilisation et une application mobile interactive, le projet développe une véritable culture européenne de la sécurité numérique. Le rectorat d’Académie de Montpellier a collaboré avec des structures d’éducation en Suède et au Royaume-Uni pour développer le jeu Be Aware Online pour sensibiliser les élèves du primaire aux risques du web. Testé dans les classes de l’académie de Montpellier, ce jeu est en libre accès. Les élèves du collège Les Eyquems de Mérignac ont appris à coder pour commander un robot à distance. Les enseignants ont échangé avec des collègues de Lettonie, Finlande, République tchèque et Allemagne pour intégrer au mieux ces enseignements à leurs programmes. |
