La Commission européenne a lancé, ce mardi 19 novembre, l’appel à propositions annuel du programme Erasmus+ pour l’année 2025. Avec un budget de près de 5 milliards d’euros à l’échelle européenne, Erasmus+ continue de soutenir la mobilité et la coopération dans l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport. Ce programme, devenu incontournable, s’inscrit au cœur des priorités européennes, notamment l’inclusion, l’engagement citoyen, ainsi que les transitions verte et numérique. Autant de domaines dans lesquels les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) et du monde associatif ont toute leur place.
Depuis sa création en 1987, Erasmus+ a permis à plus de 16 millions de citoyens européens de bénéficier de mobilités. Entre 2021 et 2024, plus de 3 millions de mobilités ont été réalisées, la France restant le premier pays de départ avec 355 200 participants sur cette période. Erasmus+ demeure un pilier fondamental du soutien aux expériences transnationales et interculturelles des écoliers, jeunes en formation, apprenants adultes ou personnel enseignant. Les activités de coopération favorisent la convergence autour des priorités du programme, contribuant à façonner une Europe sociale, plus inclusive et solidaire.
Dans le cadre de l’appel à projets Erasmus+ 2025, les structures de l’éducation populaire et de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui agissent pour l’égalité des chances, l’accès aux droits et à la culture, ou encore la participation active à la société, sont éligibles pour organiser des échanges impliquant leurs personnels et formateurs, salariés ou bénévoles, mais aussi leurs publics. L’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation est la porte d’entrée pour ces demandes de financement et propose un parcours d’accompagnement aux structures candidates.
Les associations, fédérations, ONG ou entreprises sociales sont tout particulièrement invitées à se porter candidates sur le volet « Education des adultes ». Dans le cadre des projets Erasmus+ de mobilité et de partenariat, ces structures peuvent mettre en place des actions pour contribuer à la formation de leurs salariés, bénévoles mais aussi de leurs publics (« apprenants adultes »). Elles peuvent bénéficier d’échanges de pratiques avec des partenaires européens, notamment pour l’accompagnement des personnes en insertion, peu qualifiées ou non diplômées confrontées à des difficultés personnelles en raison d’un handicap, de problèmes de santé, de difficultés éducatives ou d’apprentissage, de différences culturelles, d’obstacles économiques, sociaux ou encore géographiques.
Pour Nelly Fesseau, Directrice de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation : « En 2025, les financements Erasmus+ devront permettre de soutenir des projets portés par les acteurs de la solidarité et associatifs, notamment à destination des publics fragiles. Partir se former, c’est possible toute sa vie avec Erasmus+ ! Rejoignez-nous pour faire vivre, de manière concrète, l’Europe sociale. »
L’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation accompagne les candidats à travers un parcours de webinaires. Toutes les précisions concernant l’appel à propositions et le dépôt des projets sont disponibles sur son site. Les candidatures peuvent être proposées dès à présent et jusqu’au 19 février 2025 à 12h pour les projets de mobilité, jusqu’au 5 mars pour les projets de partenariat.
Des interfaces d’accompagnement par l’Agence Erasmus+ France / Education Formation :
Exemples de projets menés par des collectivités locales L’APF France handicap porte un projet Erasmus+ pour permettre à des aidants professionnels, des bénévoles et des personnes en situation de handicap de partir en mobilité et contribuer à développer leurs compétences psychosociales, mais aussi les représentations sur le handicap et un réseau de partenaires en Europe pour l’association. ESS France porte le projet CAPSE (« Collective Action for Parity in Social Economy ») qui vise à améliorer l’accès des femmes aux postes de direction au sein des fédérations de l’économie sociale et solidaire. A travers des rencontres et échanges de pratiques, les membres de la gouvernance de plusieurs réseaux de l’ESS en France, Belgique et Espagne se rencontrent, identifient les besoins et freins spécifiques en matière d’accès des femmes aux postes à responsabilités, développent des outils et solutions. Grâce à un projet Erasmus+, l’association Boost’Up a permis à de jeunes adultes en décrochage de partir effectuer une expérience professionnelle à l’étranger, pour reprendre un rythme et regagner confiance. Les conseillers en insertion de l’association ont aussi pu partir découvrir de nouvelles méthodes de travail auprès d’homologues en Europe. (découvrir le podcast sur la plateforme EPALE) L’association Elan Interculturel porte le projet « Beyond Gender » avec des partenaires aux Pays-Bas et en Espagne pour lutter contre les violences basées sur le genre et l’orientation sexuelle, à travers la création d’espaces d’éducation à la vie affective et sexuelle intergénérationnels et l’utilisation de méthodologies transversales. L’association Altéa-Cabestan à La Rochelle gère un centre d’accueil de demandeurs d’asile. Elle porte un projet Erasmus+ pour permettre à ses 11 salariés (travailleurs sociaux) de partir se former au contact d’homologues travaillant dans un centre de la Croix-Rouge en Belgique et une association aux Pays-Bas. Basée à Lille, l’AFEJI Hauts-de-France (Association des Flandres pour l’Éducation des Jeunes et l’Insertion sociale et professionnelle) porte des projets Erasmus+ depuis plusieurs années avec des partenaires en Roumanie, au Portugal ou encore en Hongrie pour faciliter l’accompagnement à l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Une plateforme d’apprentissage a par exemple été créée en soutien des services sociaux publics spécialisés dans l’emploi des personnes handicapées. L’Association nationale des directeurs et cadres d’Etablissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) fait partie des partenaires. |