Depuis 1987, le programme Erasmus+ favorise la mobilité internationale des jeunes et des enseignants. Aujourd’hui, face au changement climatique et à la transition écologique, il s’engage également en faveur de l’écomobilité.
Avec plus d’un million de mobilités Erasmus+ par an à l’échelle européenne, voyager à l’étranger en limitant son impact environnemental est un véritable enjeu.
Depuis 2021, des incitations financières encouragent les participants à choisir le train, le bus ou le covoiturage. Erasmus+ devient ainsi un outil de transformation, conciliant ouverture culturelle et responsabilité écologique. Cet article explore comment étudiants, établissements et institutions peuvent participer à cette transition.
Depuis 2021, Erasmus+ s’engage activement pour intégrer les principes de développement durable dans ses mobilités. Ce changement repose sur des actions concrètes. Les participants qui choisissent des modes de transport à faible impact environnemental, comme le train, le bus ou le covoiturage, peuvent notamment bénéficier d’une aide financière supplémentaire. Par exemple, si le voyage devient plus long et/ou plus coûteux alors un complément s’ajoute au budget Erasmus initial . Cela permet d’éviter de prendre l’avion, souvent moins cher et plus rapide, mais beaucoup plus polluant.
Cette démarche n’est pas seulement symbolique : elle s’inscrit dans un objectif chiffré ambitieux, fixé par la Commission européenne. D’ici 2027, 30 % des mobilités Erasmus+ devront être réalisées via des moyens de transport durables. Ce seuil, bien au-delà des pratiques actuelles, suppose une mobilisation conjointe des étudiants, des établissements et des instances européennes.
En 2024, 25% des bénéficiaires Erasmus+ déclarent avoir opté pour un mode de transport écoresponsable pour leur mobilité, contre seulement 16 % en 2022. Le secteur scolaire se distingue particulièrement, avec 40 % des participants privilégiant des trajets durables. Pour en savoir plus sur les priorités durables du programme Erasmus+ en matière de mobilité écoresponsable, consultez l’article de Toute l’Europe.
Au-delà des aides individuelles, le programme soutient des initiatives collectives en faveur de l’écomobilité. De nombreux établissements ont déjà mis en place des stratégies globales : organisation de mobilités vertes en groupe, partenariats avec des opérateurs de transport, création de plateformes de covoiturage inter-étudiants…
Les établissements engagés dans une telle démarche sont valorisés. La Charte Erasmus+ pour l’enseignement supérieur, que chaque établissement signataire doit respecter, inclut des engagements sur la durabilité. Cette charte engage les établissements à réduire leur empreinte carbone, à intégrer des pratiques écoresponsables dans la gestion des mobilités, et à promouvoir la prise de conscience environnementale auprès des participants à travers des ateliers, formations, etc.
L’impact environnemental d’un trajet varie énormément selon le moyen de transport choisi. Par exemple, un voyage en train peut émettre jusqu’à dix fois moins de CO₂ qu’un vol en avion pour une même distance. Grâce aux outils mis à disposition, comme les calculateurs d’empreinte carbone, les étudiants peuvent comparer facilement leurs options et choisir un trajet plus respectueux du climat.
Ce choix est d’autant plus valorisé qu’il est désormais financé et reconnu par le programme Erasmus+. Il devient ainsi plus accessible et plus légitime d’opter pour un mode de transport durable, même si celui-ci demande un peu plus de temps.
L’écomobilité permet aussi de vivre son séjour Erasmus différemment. Voyager en train ou en bus offre une progression plus douce vers la destination, une meilleure compréhension géographique du continent, et des rencontres imprévues sur le trajet. Les étudiants engagés dans cette démarche acquièrent aussi une conscience accrue des enjeux environnementaux, à l’échelle locale et européenne. Ils deviennent acteurs du changement, sensibilisent leur entourage, et participent à la création d’un réseau Erasmus+ plus vert.
Également intégré au programme Erasmus+, l’initiative européenne DiscoverEU permet aux jeunes Européens, dès leurs 18 ans, de voyager en train à travers l’Europe avec un pass Interrail totalement gratuit. Chaque année environ 35 000 à 36 000 pass de voyage gratuits sont attribués aux jeunes Européens de 18 ans, généralement en avril et en octobre (plus d’informations sur le site Eurodesk). Cette expérience immersive promeut la découverte de l’Europe sans avion, encourage les échanges culturels, et forme les jeunes aux enjeux de durabilité.
D’autres dispositifs viennent compléter cette stratégie :
Les campagnes d’information portées par Erasmus+ et ses agences nationales insistent sur la réduction des émissions liées aux déplacements, tout en maintenant une forte dimension européenne et inclusive.
Les universités jouent un rôle clé dans la promotion de l’écomobilité. Dans le cadre des cursus Erasmus+ de leurs étudiants, elles peuvent intégrer des modules de sensibilisation à l’environnement, proposer des ateliers de préparation aux mobilités durables, ou mettre en place des plans de déplacement sur leurs campus.
Les étudiants, quant à eux, peuvent :
Certaines destinations sont plus facilement accessibles que d’autres via des modes de transport durables. En se rapprochant de leur établissement d’origine, les étudiants peuvent obtenir des conseils sur les partenariats en place, les villes bien desservies, et les meilleures options sans avion.
Pour organiser un déplacement Erasmus+ en privilégiant des modes de transport durables, il est utile d’utiliser un comparateur européen permettant de consulter facilement les horaires, lignes et tarifs de la plupart des compagnies ferroviaires. Des plateformes comme Trainline donnent accès à un large réseau de trains à grande vitesse, lignes régionales ou liaisons transfrontalières, tout en facilitant la réservation de trajets en train, bus ou transports combinés dans toute l’Europe. Cela permet de gagner du temps, d’optimiser les correspondances, et de choisir des alternatives à l’avion respectueuses du climat.
Le réseau ferroviaire européen offre aujourd’hui de nombreuses possibilités de trajets internationaux. Avec les lignes européennes, il est possible de rejoindre la plupart des grandes villes européennes depuis la France en quelques heures. De plus, certains étudiants bénéficient de réductions via Interrail, une option particulièrement adaptée à un séjour Erasmus.
De nombreuses compagnies de bus proposent également des trajets longue distance à faible coût. Leur impact carbone réduit, combiné à une bonne couverture du territoire européen, en fait une alternative économique et écologique très intéressante.
Le covoiturage permet non seulement de réduire les émissions de CO², mais aussi de créer du lien social pendant le trajet. Des plateformes de covoiturage peuvent être utilisées pour organiser ces trajets à plusieurs, avec la possibilité de se coordonner entre étudiants Erasmus pour partager les frais et vivre une véritable expérience.
Des apprentis et étudiants Erasmus+ ont même rejoint leur lieu de mobilité en vélo ! Erasmus+ et l’écomobilité partagent une vision commune : celle d’une Europe plus unie, plus mobile, mais aussi plus durable. En adaptant les mobilités aux enjeux écologiques actuels, le programme devient un véritable levier de transformation environnementale pour la jeunesse européenne.
Grâce aux incitations financières, aux outils pratiques et aux engagements institutionnels, chaque étudiant peut désormais intégrer des réflexes plus durables à son projet de mobilité. Il ne s’agit plus seulement de partir étudier ailleurs, mais de le faire en conscience, pour soi, pour les autres, et pour la planète.
Et si votre prochain séjour Erasmus+ se faisait… en train ?