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Projet Erasmus+

Témoignage "En Finlande, j’ai été marquée par la taille et l’organisation des espaces d’apprentissage, la flexibilité des enseignements et la bienveillance"

Enseignante référente à la scolarité des élèves handicapés (ERSEH) au Bouscat (Gironde), Véronique Conte a effectué une mobilité Erasmus+ d’une semaine en Finlande. L’occasion d’observer d’autres pratiques en matière de scolarité et de formation d’apprenants en situation de handicap.

Vous êtes enseignante référente à la scolarité des élèves handicapés (ERSEH). Quelles sont vos missions ?

Je suis “personne ressource” de l’Éducation nationale pour ce qui concerne la scolarité des élèves à besoins particuliers dans le secteur géographique qui m’a été attribué. Dans ce cadre, j’interviens auprès d’une trentaine d’établissements et suis chargée de suivre entre 200 et 250 situations d’élèves. Interlocutrice privilégiée des familles, que j’accueille et informe, je travaille étroitement avec les équipes pédagogiques pour coordonner les actions mises en place pour chaque élève. Je fais également le lien avec tous les acteurs impliqués dans sa scolarité.
Par mon action, je contribue à mieux faire connaître les problématiques liées au handicap, à faire comprendre qu’il s’agit de l’affaire de tous et non seulement de quelques-uns. C’est un métier qui demande une grande écoute.

Vous avez réalisé une mobilité de formation Erasmus+ en Finlande. Quelles activités avez-vous suivies ?

En février 2023, je me suis rendue dans la ville de Hämeenlinna avec quatre collègues, dans le cadre d’un projet Erasmus+ porté par l’Association d’enseignement catholique de Gironde, avec l’objectif d’observer les pratiques mises en œuvre pour répondre aux besoins des élèves en situation de handicap. Pendant une semaine, nous avons découvert plusieurs établissements : un campus de formation professionnelle (Tavastia Vocational College) ouvert à tous les âges, une structure de formation et d’insertion par le travail (Kiipula Vocational College), un collège (Middle school Kauriala), et enfin, un établissement couvrant les niveaux élémentaire et collège (Middle school Nummikeskus). Nous avons pu visiter les installations, échanger avec les équipes pédagogiques et avec des élèves, assister aux enseignements…

Quelles sont les spécificités du modèle finlandais qui vous ont le plus frappées ?

J’ai été marquée par la taille et l’organisation des espaces d’apprentissage, la flexibilité des enseignements, et la bienveillance !
Les salles de classe font rêver ! Tout y est plus ouvert qu’en France, et modulable en fonction des besoins. J’ai également été impressionnée par les équipements numériques. Par exemple, Kiipula Vocational College dispose de casques de réalité virtuelle pour aider les apprenants à se familiariser avec certaines techniques. J’ai aussi constaté que les installations prennent en compte les élèves en situation de handicap moteur. Au collège Kauriala, une salle dédiée permet de nettoyer la neige des roues de leur fauteuil roulant avant de pénétrer dans les locaux.
Ce collège compte trois classes de huit élèves équivalentes à nos Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire), soit une par niveau. L’établissement regroupe un effectif important de professeurs spécialisés, qui peuvent répondre aux besoins des jeunes, y compris dans l’enseignement général.
En ce qui concerne la pédagogie, les Finlandais ont beaucoup recours à la co-intervention, une pratique qui consiste à réunir deux classes pour travailler en commun, et donc deux enseignants, dont l’un est spécialisé. En binôme, ces professeurs peuvent mieux prendre en charge les élèves en difficulté, notamment ceux qui souffrent de dyslexie ou de troubles du comportement. Enfin, je trouve intéressante la flexibilité finlandaise pour ce qui touche à la validation des acquis en formation professionnelle. Les modules peuvent être passés à n’importe quel moment, sans contraintes de temps. Il est donc possible d’adapter le rythme d’apprentissage à chacun, ce qui est particulièrement pertinent pour les personnes en situation de handicap.

Que vous a apporté ce séjour ? Certaines pratiques que vous avez observées peuvent-elles être mises en œuvre en France ?

Rencontrer des personnes qui voient les choses avec un œil différent est enrichissant. Cela permet de rester dans une démarche dynamique et d’améliorer ses connaissances sur ce qui se fait ailleurs. Cela m’a aussi intéressé de découvrir que le système finlandais a ses limites en termes d’intégration, puisque je m’attendais à croiser davantage d’élèves en situation de handicap dans les établissements.
Je compte à présent partager mon expérience avec des collègues dans un établissement qui réfléchit actuellement à la mise en place de classes flexibles. L’organisation des espaces en Finlande et leur modularité, mon observation des pratiques de co-intervention… Cela va certainement susciter leur intérêt.

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