Cultiver son identité européenne dans un contexte plurilingue et multiculturel

De fortes spécificités culturelles

Situé à Mayotte, région ultrapériphérique française, le Collège Zakia Madi accueille des élèves majoritairement musulmans et de langues maternelles autres que le français. Certains parlent le Shimaoré (apparentée au Swahili) ou d’autres le Shibushi (langue austronésienne).

Cette identité culturelle, doublée d’une forte immigration, rend moins naturel le sentiment d’appartenance à l’Union européenne et appelle des réponses spécifiques en termes d’enseignement. Pour les trouver, trois enseignants sont allés observer les pratiques d’établissements confrontés à des contextes plurilingues : en Suède, dans une école accueillant des élèves migrants, ainsi qu’en Galice (Espagne) et en Frioul-Vénétie Julienne (Italie) qui sont des régions marquées par la coexistence langue nationale et langues régionales.

Des pratiques transposées avec succès

À leur retour, les trois enseignants ont mis en œuvre les pratiques observées durant leurs séjours. Parmi elles, l’organisation d’un spectacle de fin d’année faisant appel à la culture des élèves. Adaptation théâtrale de contes africains introduisant des musiques traditionnelles et utilisant des mots issus des différentes langues locales, l’évènement a rencontré un vif succès auprès des parents qui ont été nombreux à y assister.

Autres pratiques transposées : l’organisation d’activités pédagogiques et la dispensation d’enseignements non-formels visant à mieux faire connaître l’Europe et les régions visitées par les enseignants partis en mobilité.

Valorisés dans leur culture et intrigués de découvrir la cohabitation de plusieurs langues dans d’autres régions européennes, les élèves se sont ouverts et ont manifesté leur curiosité pour ce grand ensemble pluriel qu’est l’Europe et dont ils contribuent à faire la richesse.